Le gouvernement béninois a débloqué il y a plus d’une semaine 74, 12 milliards pour atténuer les effets socio-économiques de la pandémie de Covid-19. Dans une récente tribune publiée sur le site d’informations Financial Afrik, Komi Koutché pointe du doigt l’insignifiance de cette mesure « par rapport aux 130 milliards de FCFA d’emprunts Covid-19 lancés le 04 juin 2020 et les 103 millions de dollars US récemment annoncés comme appui du FMI au titre du Covid-19 ». Il déplore par ailleurs la répartition de cette aide du gouvernement aux entreprises et autres artisans.
En effet, selon l’ex argentier national, plus de 91% des mesures sont en faveur des secteurs tenus par les acteurs au pouvoir et ceux qui gravitent autour d’eux. « Ceci est d’autant plus vrai que le secteur privé béninois se résume aujourd’hui aux entreprises satellites du Chef de l’Etat, de ses proches ou des membres de sa galaxie politique ». Les populations qui sont dans le besoin et qui méritent plus d’assistance parce qu’ayant du mal à s’offrir un repas par jour, sont pour le moment abandonnées à leur sort, fustige l’ancien ministre.
Du saupoudrage dans un calendrier qui ne s’écartera pas des prochaines élections
Il semble que leur identification soit en cours. « Il y a donc une forte chance que certaines parmi elles meurent avant la mise en marche éventuelle des mesures qui les concernent, et qui certainement interviendront sous la forme du saupoudrage habituel, dans un calendrier qui ne s’écartera pas des prochaines élections » suppute, alarmiste, l’ex Dg du Fonds national de la micro-finance (FNM).
Rappelons que l’homme a été condamné à 20 ans de prison au Bénin pour sa gestion de ce Fonds il y a quelques années. Il ne peut donc pas rentrer au pays au risque d’être jeté en prison. Comme Sébastien Ajavon , un autre opposant condamné à 20 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Komi Koutché vit en exil.
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