En pleine campagne de répression dénoncée par l’opposition en Biélorussie, le président Alexandre Loukachenko a dénoncé l’intervention à la fois de la Russie et de la Pologne dans sa présidentielle du 9 août prochain. Dans une publication de la présidence, le chef de l’Etat a indiqué que les immixtions proviennent « d’un côté comme de l’autre, de Pologne et de Russie. On va en parler avec le président Poutine très bientôt lors d’une rencontre, mais la situation est très difficile. »
D’après le président, ils ont eu recours aux « technologies de falsification les plus modernes » et des ‘’fake news’’ diffusés via internet depuis la Russie dans le but de dénigrer le régime. Toutefois, le président n’a pas indiqué expressément ce qu’il reproche à la Pologne. Du côté de la Russie, le porte-parole du gouvernement, Dmitri Peskov, a rejeté toutes les accusations en indiquant qu’Alexandre Loukachenko et Vladimir Poutine s’étaient rencontrés mercredi à Moscou, en marge du défilé marquant la fin de la Seconde guerre mondiale, et qu’une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu le 30 juin, à l’occasion de l’inauguration en Russie d’un monument aux morts du conflit.
»Il faut garder la tête sur les épaules »
La Russie « ne s’est pas ingérée, ne s’ingère pas et ne s’ingèrera jamais dans les processus électoraux des autres, en particulier les processus électoraux chez notre allié le Biélorusse », a indiqué Dmitri Peskov, d’après l’agence Tass. Le chef de l’Etat Alexandre Loukachenko s’est principalement emporté ce jeudi contre des publications sur les réseaux sociaux et des applications de messagerie incriminant l’un de ses fils de disposer de 840 millions de dollars sur des comptes en Suisse, ou encore affirmant que « les services de sécurité sont contre le président ». « Les voilà ces fakes, on doit vivre avec, mais il faut garder la tête sur les épaules et dire aux gens ce qu’il en est », a-t-il affirmé.
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