Durant l’été 2017, le Togo a été frappé par une grande vague de contestation sociale, consécutive à la volonté du président Faure Gnassingbé de modifier la constitution afin de se maintenir au pouvoir. Pour faire barrage à ce projet, les populations, avec le soutien des partis de l’opposition et des mouvements de la société civile ont battu le pavé pour se faire entendre. Durant cette période mouvementée, les autorités avaient coupé à deux reprises l’accès à internet
Internet a joué un grand rôle dans la mobilisation citoyenne au Togo. Au temps fort de la contestation sociale, les autorités avaient alors coupé pendant plusieurs jours et à deux reprises (du 5 au 10 septembre et du 19 au 21 septembre 2017) l’accès à internet. En 2018, un regroupement d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) avait saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour dénoncer la posture des autorités togolaises durant les manifestations contre la modification de la constitution. Pour ces ONG, restreindre l’accès à internet est une violation par les autorités de la liberté d’expression.
Le régime de Faure, dos au mur ?
La cour de justice a livré une décision favorable aux ONG en indiquant que les coupures internet étaient contraires à la liberté d’expression. Selon le représentant du bureau Afrique de l’Ouest et Centrale d’Amnesty International, la cour de justice de la CEDEAO a sommé les autorités togolaises de prendre à l’avenir toutes les dispositions, notamment législatives, réglementaires nécessaires pour que ce type de situation ne se répète pas. Le responsable d’Amnesty International espère que cette décision de la cour de justice de la CEDEAO va servir d’exemple aux autorités des autres pays de la région qui ont recours à la restriction d’internet pour museler la liberté d’expression.
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