Albizia adianthifolia , arbuste tropical aux vertus écologiques et thérapeutiques denses

Albizia adianthifolia est une espèce tropicale d’arbustes de 10 à 25 m de haut qui appartient à plusieurs familles botaniques : les mimosaceae le classique, celle des fabaceae ou de la sous-famille des mimosoideae selon la classification phylogénétique. Cette espèce des zones boisées, des zones de transition ou des galeries forestières communes à toute l’Afrique tropicale s’étend jusqu’au Zimbabwe, Kenya et en Afrique du Sud incluant Madagascar. possède de jeunes rameaux pubérulents, glabres avec des feuilles à stipules ovales triangulaires, alternes et composées bipennées.

Albizia adianthifolia est un arbre intéressant qui fleurit en formant fleurs bisexuées de couleur blanc vert à rougeâtre réunies en capitules isolées ou groupées en ombelles avec un tube séminal qui tend parfois vers du rouge. Cet arbuste donnera des fruits en forme de gousses pendantes brunes avec des nervures nettes et densément réticulée. Ces fruits sont arrondis au sommet, contiennent des graines applaties et deviennent grisâtres déhiscent une fois à maturité.

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Albizia adianthifolia aimé pour son bois et sa valeur écologique

C’est une espèce qui drageonne facilement (Ky-Dembele et al., 2011 ; Stenvall et al., 2006). Albizia adianthifolia se multiplie très aisément par des boutures de racines de 1 à 3 cm de diamètre et de 15-20 cm de longueur. D’ailleurs Sanoussi et al. (2012) le décrivent avec plus de 96 % de réussite à un coût minime exploité pour le verdissement des espaces déboisés, de réaménager les jachères au Bénin de sorte à éviter les pépinières coûteuses et les travaux de plantation (entretien, arrosage, etc.). Cet arbuste est toutefois utilisé comme bois d’œuvre, de gomme et fourrage. Cependant bien que cet arbuste soit exploité pour son bois, son écorce, ses feuilles et ses racines sont en forte demande voire vraiment recherchées en Afrique tropicale comme plantes médicinales pour les maladies chroniques les plus courantes dans nos sociétés modernes.

Albizia adianthifolia recherché dans divers traitements

L’espèce d’albizia adianthifolia est membre de celle d’Albizia Durazz., un genre connu dans la communauté mondiale pour ses grandes valeurs : écologique, économique et médicinale. En effet, les organes de cet arbuste sont exploités comme médicament. D’ailleurs sa composition phytochimique d’albizia adianthifolia montre une déclinaison de multiples éléments utiles tels que : les apocaroténoïdes, la chalcone, le dipeptide, les elliptosides, l’histamine, l’acide imidazolyl carboxylique, les prosapogénines, les stéroïdes, les saponines triterpéniques et des triterpénoïdes. On note également certains acides gras, qui avec ses flavonoïdes permet de fabriquer d’excellentes huiles essentielles et des plantes médicinales de haute qualité.

Ils ont des propriétés purgatives, antifongiques, anti-inflammatoires, antioxydantes, anxiolytiques, antiamibes, antibactériennes, antimycobactériennes et antidépressives pour traiter les pathologies comme : le diabète, les troubles de la vue, les troubles gastro-intestinaux, les hémorroïdes, les céphalées, les troubles neurodégénératifs, les problèmes de stérilité chez les femmes, les infections respiratoires, les plaies et les douleurs, les déséquilibres dermatologiques et les maladies sexuellement transmissibles (Alfred Maroyi, 2018). Il faut noter que albizia adianthifolia ou en association avec d’autres plantes entre dans la constitution de multiples médicaments ethnovétérinaires. Par exemple, Albizia adianthifolia est disponible dans au-delà de 66% des marchés informels de la pharmacopée en Afrique du Sud. Albizia adianthifolia et ses organes cités sont aussi riches en enzymes inhibitrices de l’acétylcholinestérase et de l’anthelminthiques. Albizia adianthifolia est aussi employé pour aider au traitement de l’otite en procédant à une instillation auriculaire avec le suc des jeunes feuilles broyées avec 2 gouttes 3 fois par jour (Ku Mbuta et al., 2012). Au Togo, les feuilles son utilisées pour traiter l’hypertension. Pour traiter la syphilis une maladie sexuellement transmissible qui fait de nombreux dégâts comme bien d’autres, on mélange les feuilles de cet arbuste à l’écorce de trichilia dregeana pour les administrer par voie orale aux patients (H. de Wet et al., 2012). Malheureusement, ce n’est pas une plante souvent révélée dans les communautés et les données de son potentiel thérapeutique restent sous entendues.

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