la dénomination de l’armée française de l’Air a été changée en armée de « l’Air et de l’espace ». L’annonce a été faite ce vendredi 24 juillet 2020, par la ministre française des Armées, Florence Parly. Elle a estimé que l’espace s’est transformé en un endroit de dispute de la suprématie internationale, d’où peuvent arriver des « manœuvres inamicales ». La ministre a officialisé dans un entretien accordé à un média français ce changement d’appelation qui était évoquée dans les coulisses, depuis plusieurs mois.
La France n’est pas engagée dans une course aux armements
Celle-ci est basée sur l’importance de considérer le « passage d’une vision d’un espace ‘bien commun’, au service de la science, à un espace dans lequel les puissances continuent de se disputer la suprématie mondiale ». Elle a par ailleurs rappelé que la France n’est aucunement engagée dans une course aux armements, tout en réaffirmant l’attachement du pays à un « usage pacifique de l’espace ». Cependant, elle a ajouté qu’il est aussi de sa responsabilité « d’être certaine d’avoir parfaitement identifié les menaces auxquelles [la France] est potentiellement confronté[e] ». Florence Parly a fait part du constat selon lequel « des satellites pouvaient désormais s’approcher des [satellites français] pour les brouiller ou les endommager, voire les détruire ».
Un satellite russe avait essayé d’approcher un satellite franco-italien
A l’en croire, la France aura de petits satellites patrouilleurs, qui lui permettront d’identifier, caractériser et attribuer à ceux qui sont à la base de ce genre « de manœuvres inamicales ». Aussi a-t-elle évoqué une caméra qui pourra permettre aux satellites « de voir à 360 degrés autour d’eux » et pour certains « de lasers de puissance » afin de garder à distance ou éblouir ceux qui essaieraient de « s’approcher de trop près ». Rappelons qu’en 2017, le « satellite-espion » russe Louch-Olympe avait essayé de venir près du satellite militaire franco-italien Athena-Fidus. Ce n’est que plus tard que l’incident avait été révélé par Florence Parly.
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