Un voile plutôt que le cache-nez. C’est du moins la proposition faite par Mohammad Suhaili Fadhil Thohir, régent du district central de Lombok, île indonésienne voisine de Bali. Cette proposition a été faite aux femmes fonctionnaires de cette localité en remplacement au cache-nez face à la pandémie du coronavirus. Cette mesure n’a pas manqué de susciter des réactions auprès des organisations de défense des droits de la Femme dans ce pays. Ces différentes organisations ont notamment mis l’accent sur l’inefficacité de ce voile face au virus.
Imposer un code vestimentaire conservateur aux femmes?
En plus du manque de protection suffisante, le port du voile au lieu du cache-nez est perçu comme une tentative d’imposer un code vestimentaire conservateur aux femmes dans le pays. L’Indonésie compte en effet la plus grande population musulmane au monde. L’autorité a essayé dans un premier temps de justifier cette proposition qui selon elle n’a aucune conséquence pour celles qui ne s’y conformeraient pas. «C’est uniquement pour la prévention du Covid-19. Ce n’est pas fondé sur les enseignements religieux radicaux ou le fanatisme», a fait savoir le responsable.
Cette politique doit être révoquée selon des organisations…
Il a par la suite fait remarquer qu’elle ne serait en vigueur que les vendredis et ne concernerait que les femmes musulmanes. «Pour être sûr que les fonctionnaires couvrent leur bouche et leur nez, nous leur avons demandé de porter un voile», a noté Mohammad Suhaili Fadhil Thohir, régent du district central de Lombok. Mais les responsables des organisations de défense des droits de la femme ne sont pas du même avis.
«Un masque doit remplir certains critères pour éviter la contamination», a indiqué Andy Yentriyani, membre de la Commission contre les violences faites aux femmes. «Cette politique doit être révoquée parce qu’elle menace le droit des femmes à protéger leur santé», a martelé ce membre.
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