La Turquie accuse la France d’espionnage

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Entre la France et la Turquie, l’heure n’était pas à la franche cordialité du moins dans les relations diplomatiques. Les deux pays opposés sur de multiples sujets de géopolitique ; allant de la vague d’immigrés « lâchés » par Ankara aux portes européennes,  au conflit libyen ; Ankara et Paris avaient eu récemment encore l’un pour l’autre des mots peu amènes. En marge de ces tensions diplomatiques, la Turquie arrêtait Il y a quelques jours, quatre de ses ressortissants pour espionnage pour le compte de la France. Une affaire confirmée ce mercredi par un haut responsable turc à Paris.

Une affaire pendante…

Ce mercredi, l’Ambassadeur de Turquie en France, son excellence avait été invité à s’exprimer sur cette affaire d’espionnage du Senat français. Un entretien dont rien n’avait filtré. Mais l’ambassadeur avait tenu à confier à la presse que l’affaire n’avait rien à voir avec la tension diplomatique actuelle entre les deux Etats ; et qu’elle était pendante entres les services turcs et français depuis « deux années ». Néanmoins la sortie dans la presse des détails de l’affaire seulement maintenant alors que le torchon brûlait entre Ankara et Paris était pour le moins troublant.

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Dans les faits, Ankara avait arrêté, Metin Özdemir, ancien membre des services de sécurité du consulat de France, et trois de ses complices. Se présentant comme membre de l’État islamique, Özdemir aurait recruté trois hommes, dont un travailleur des télécommunications, le directeur d’un hôtel d’Istanbul et un employé d’une compagnie des eaux d’Istanbul. Ensemble, ils auraient infiltré des organisations conservatrices gouvernementales dans plus d’une demi-douzaine de ville turques.

Mais surtout, ils auraient réussi à pénétrer le principal organisme religieux du pays, la Direction des Affaires Religieuses (DAR), rattachée à la Présidence du Conseil du Gouvernement de la République de Turquie. Özdemir, qui figurait parmi les figures clés du réseau d’espionnage français en Turquie, a été formé en France en 2017, pendant huit mois sous la surveillance et la contre-surveillance, ainsi que sur d’autres sujets tels que les tactiques d’évasion.

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