Florence Parly, ministre français de la défense, a estimé que la solution face au désaccord avec la Turquie en Libye, « passe par le dialogue ». Dans une interview accordée à un média français, ce mardi 14 juillet 2020, elle a demandé à ce que « les puissances étrangères » arrêtent de « rendre la situation plus compliquée » en Libye. Elle a fait savoir qu’au cours d’une réunion avec les membres de l’organisation du traité atlantique nord (OTAN) : « nous avons dit très clairement que nous ne pouvions pas tolérer qu’un navire français qui a été mobilisé par l’OTAN pour une opération de vérification du respect de l’embargo des armes en Libye puisse être pris à partie par un navire militaire turc sans que l’OTAN ne réagisse ».
Des milliers de mercenaires turcs en Libye
A en croire la ministre, le gouvernement français veut un geste de la Turquie. Elle a expliqué avoir fait des suggestions à l’OTAN, afin de restaurer les conditions d’un « dialogue fructueux » dans l’alliance. « Mais nous demandons aussi à la Turquie de reconnaître que l’embargo sur les armes doit être respecté » a-t-elle ajouté. Florence Parly a aussi fait part de l’inquiétude de la France, concernant le rôle d’Ankara en Libye, où se trouvent des milliers de mercenaires turcs.
« C’est extrêmement inquiétant. Aujourd’hui, des puissances étrangères s’invitent en Libye. Ceci complique encore la résolution du problème et en effet, il n’y aura pas de solution militaire. Donc, il est urgent maintenant que les différentes parties prenantes acceptent l’idée que la victoire ne sera pas militaire mais politique » a-t-elle martelé.
Rappelons qu’au cours du mois de juin dernier, un navire français qui prenait part à une mission de l’OTAN en Méditerranée, avait été agressé par des frégates turques. Paris avait relevé la gravité de la situation, en indiquant ne pas accepter qu’un allié agisse de cette façon.
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