Mali : Le bras de fer continue entre l’opposition à IBK et la CEDEAO

Les recommandations issues du sommet virtuel des chefs d’État de la CEDEAO pour sortir de la crise malienne sont pas bien perçues par l’opposition. Malgré la menace de sanctions et l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à suivre « sans délai » les recommandations de l’Afrique de l’Ouest, l’opposition reste intransigeante. Le plan de sortie de crise du sommet demande « la démission immédiate des trente et un députés dont l’élection est contestée et l’organisation d’élections législatives partielles pour les circonscriptions concernées » et « la recomposition rapide de la Cour constitutionnelle ».

Pour la CEDEAO, il n’est pas question que Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) démission. Mais, Comme à la sortie de la rencontre du jeudi 23 juillet dernier entre l’opposition regroupée au sein du Mouvement de contestation du 5 juin (M5-RFP), la délégation des chefs d’Etat de la CEDEAO et les caciques du pouvoir, les lignes n’ont pas bougé. Car, elle semble rejeter les recommandations issues du sommet virtuel des chefs d’Etat de a CEDEAO. D’abord elle ne veut pas que quelqu’un vienne de dehors imposer ses solutions au Mali. Ensuite, elle continue de réclamer la démission IBK et celle du premier ministre Boubou Cissé. Dans la soirée d’hier lundi, le M5-RFP a laissé entendre qu’il a constaté «avec regret, que les conclusions du sommet des chefs d’Etat ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise ». C’est pourquoi, selon l’opposition, ils la ramènent «à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif ».

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Deux démissions pour enclencher la sortie ?

Selon le monde.fr, un cadre de la mouvance politique proche de l’imam Dicko a confié que leur problème n’est pas la formation du gouvernement. «Nous demandons le départ du premier ministre qui a fait tirer sur les gens (les 10 et 12 juillet). Tant que cette question n’est pas réglée, rien n’est réglé », a indiqué ce cadre. C’est dire que derrière la stratégie collective, il y a des stratégies individuelles. Il y a des pros démission de IKB, car ils ne vont pas obtenir de poste si l’actuel président reste. Et il y a des gens comme l’iman Dicro qui demande la tête du premier ministre Boubou Cissé. Le M5-RFP annonce déjà de nouvelles mobilisations. Pour l’instant le respect de la trêve des appels à la désobéissance civile décrétée jusqu’à la fête musulmane de l’Aïd reste de mise.

Une réponse

  1. Avatar de connardvirus
    connardvirus

    Bof!
    Cela fait 60 ans au moins que nous sommes incapables de mettre un pied devant l’autre.
    Qu’on leur donne la tête du premier ministre s’ils l’exigent. Ainsi ils vont retourner vers leur misère de tous les jours..
    J’ose espérer que dans les 60 autres années les africains sud-sahéliens verraient enfin la lumière du développement.

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