En Afrique noire, les vieilles femmes sont parfois taxées de sorcellerie surtout lorsqu’elles sont très avancées en âge. Dans le nord du Ghana en particulier, les cas de vindictes populaires à l’endroit de ces femmes considérées comme sorcières sont récurrents. Le jeudi 23 juillet dernier dans la commune d’East Gonja au Ghana, un nouveau cas s’est reproduit. La nonagénaire, nommée Akua Denteh a été lynchée par un groupe d’individus après avoir été soupçonnée de sorcellerie. Dans leur fureur, ces derniers l’ont frappé jusqu’à lui ôter la vie.
Avertie par l’une des filles de la victime, la police a déployé ses éléments dans la région afin de mettre la main sur les auteurs de l’acte. Pour l’ancien président Jerry John Rawlings qui a qualifié l’incident de « lynchage cruel et barbare, » il a invité à une enquête approfondie et à l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans l’acte. « La police et les autres organes d’enquête ainsi que le ministère public doivent veiller à ce que cette affaire fasse l’objet d’une enquête approfondie et que des accusations et des poursuites appropriées soient engagées contre les auteurs pour avoir un effet dissuasif », avait déclaré jeudi dernier l’ancien chef d’Etat dans un communiqué.
De tels actes ne doivent plus être tolérés au Ghana
En effet, c’est une féticheuse qui est à l’origine de l’affaire en accusant la vielle de sorcière avant que les auteurs du meurtre ne s’en prennent à elle. Mais pour l’ancien président, il s’agit d’un acte qui ne peut plus être toléré en ce XXIe siècle au Ghana. « Nous sommes en 2020 et de tels abus brutaux, en particulier contre les femmes, ne devraient pas être acceptés au Ghana » a déclaré M. Rawlings. En attendant que toute la lumière soit faite autour de l’affaire, le corps de la dame a été déposé à la morgue de l’hôpital universitaire de Tamale. Vivement que de tels actes cessent.
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