Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a demandé à ce qu’une mission internationale se rende dans la région du Xinjiang, pour confirmer les propos des autorités chinoises. Cette déclaration du chef de la diplomatie française a eu lieu ce mardi 28 juillet 2020, et est une réponse à celle de ces dernières qui avaient qualifié la semaine dernière, ses propos d’ « infondés », concernant la situation des Ouïghours en Chine. Devant l’Assemblée nationale, Jean-Yves Le Drian avait jugé « inacceptable » l’internement des membres de la communauté ouïghoure.
La lutte « contre le terrorisme et le séparatisme »
Il avait également exigé « l’accès d’observateurs indépendants internationaux aux Xinjiang ». La Chine avait réagi en fustigeant des « mensonges ». Le porte-parole de la diplomatie chinoise avait fait savoir, le jour suivant, que la politique de l’empire du milieu au Xinjiang « ne vise aucun groupe ethnique spécifique ni religion », tout en affirmant que la politique de son pays ne relève ni de la liberté de culte, ni des droits de l’homme, mais de la lutte « contre le terrorisme et le séparatisme ». Ce jour devant l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères a répondu à ces propos.
Les principes universelles violés
« Puisqu’ils disent que mes propos sont infondés, nous proposons qu’il y ait une mission internationale émanant d’observateurs indépendants, sous la houlette de la Haut-commissaire aux droits de l’Homme Mme Bachelet, qui se rende sur place, qu’elle voie et qu’elle rende témoignage, puisque si les autorités chinoises disent que ça n’existe pas alors il faut aller l’attester sur place » a-t-il laissé entendre. Selon Jean-Yves Le Drian, dans la région du Xinjiang, ont lieu certaines « pratiques injustifiables », qui ne respectent pas « les principes universels inscrits dans les grandes conventions internationales des droits de l’Homme ».
Il n’a pas manqué de citer « l’internement des Ouïghours dans des camps, des détentions massives, du travail forcé, des stérilisations forcées, la destruction du patrimoine culturel des Ouïghours (…), la surveillance généralisée de la population, un système répressif global dans toute la région ».
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