En Martinique territoire outre-mer français, la révolution sociale induite par les mouvements de protestations ‘’Black lives Matter’’ a eu un impact important. Le président Macron déjà aux prises avec les manifestations en France, avait dû encore faire avec ceux dans les DOM-TOM, les départements et territoires d’Outre-mer. Le fait est cependant, que dans ces territoires ; aux motifs de protestations du mouvement BLM, avaient été ajoutés ceux du rejet de vestiges coloniaux. En mai des militants renversaient des statues en l’honneur de personnalités françaises ; ce dimanche, deux autres statues se faisaient déboulonner, entrainant l’ire de Marine Le Pen contre le président français.
Le Pen dit que Macron a menti…
Le 22 mai dernier, anniversaire de l’abolition de l’esclavage à la Martinique, des militants faisaient sauter deux statues érigées en l’honneur de Victor Schoelcher, l’un des rédacteurs du décret d’abolition de l’Esclavage, entériné le 27 avril 1848 par le Gouvernement provisoire de la Deuxième République. Ce 26 juillet, les militants s’en prenaient cette fois aux statues de Pierre Belain d’Esnambuc et de Joséphine de Beauharnais, impératrice, première épouse de Napoléon. Des actes qui selon la représentante de l’extrême droite française, Marine Le Pen, étaient inacceptables et inexcusables.
Et pour l’une des plus véhémentes détractrice du locataire de l’Elysées, Emmanuel Macron se serait dédit lui qui ; dans la foulée en juin dernier, d’une réponse politique aux injonctions BLM, avait « promis » qu’«aucunes traces ni aucuns noms » de l’histoire de France ne seraient effacés. Pour Marine Le Pen, le président joignant le geste à la parole aurait dû donner des instructions fermes aux autorités étatiques dans les territoires afin que les actes de dimanche ne puissent avoir lieu. Surtout qu’avait rapporté la presse nationale, le préfet de Martinique, Stanislas CAZELLES, dans le souci d’éviter tous dérapages, avait expressément donné l’ordre aux forces de Police de ne pas intervenir.
Les statues déboulonnées étaient pour les militants? des figures glorifiées de la période de l’oppression esclavagiste et coloniale. Joséphine de Beauharnais née dans une riche famille coloniale de l’île, était également l’épouse de l’empereur qui avait réintroduit l’esclavage dans les colonies françaises en 1802, huit ans après son interdiction sous la Révolution française. Et Pierre Belain d’Esnambuc, celui-là même qui avait établi la première colonie française en Martinique en 1635.
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