Côte d’Ivoire : la jeunesse se divise (encore) autour des politiciens

L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara à la prochaine élection présidentielle continue de défrayer la chronique en Côte d’Ivoire. Alors que les jeunes opposés à cette initiative d’un troisième mandat du président ivoirien organisent depuis quelques jours des mouvements de protestation, la jeunesse du parti au pouvoir appelle à une mobilisation pour soutenir le candidat du Rhdp. A la faveur d’un point de presse qu’ils ont animé à la rue Lepic, les jeunes qui soutiennent Alassane Ouattara ont demandé aux jeunes « épris de paix de se tenir prêts pour défendre leur choix et leur vision pour la Côte d’Ivoire».

Une manifestation pacifique à Yopougon ce jeudi

 Une sortie est notamment prévue ce jeudi. Cette marche prendra corps à Gesco pour prendre fin à la place CP1 à Yopougon. Cette sortie médiatique a également été pour eux, l’occasion de se prononcer sur le caractère légal de la candidature d’Alassane Ouattara. Ils en ont profité pour rappeler le contexte dans lequel cette décision est intervenue. « Si nous avons décidé d’animer ce point de presse, c’est pour tirer la sonnette d’alarme et de prendre à témoin la communauté nationale et internationale sur les dangers de l’appel à la protestation générale de l’opposition », a notamment déclaré  l’Honorable Dah Sanssan Tilkouété au cours de ce point de presse.

La Constitution n’interdit pas à Alassane de se présenter

 « Si les ambitions sont légitimes en politique, l’intérêt national est plus important que les aspirations tribales. Mesdames et Messieurs, la constitution n’interdit dans aucune de ses dispositions le président à être candidat, » a-t-il poursuivi. Il a notamment évoqué les dispositions l’article 183 de l’actuelle Constitution qui autorisent Alassane Ouattara à se présenter une fois encore à la présidentielle ivoirienne.

« La législation actuellement en vigueur en côte d’ivoire reste applicable, sauf l’intervention de textes nouveaux, en ce qu’elle n’a rien de contraire à la présente Constitution», a martelé le conférencier. Notons qu’en 2011, la Côte d’ivoire avait connu quelques mois de conflits suite à l’élection présidentielle qui opposait Laurent Gbagbo à l’actuel président candidat à sa propre succession.