Pour le nouveau coronavirus, c’est plus de 20 millions de personnes qui ont été contaminées depuis l’ouverture de la brèche sanitaire en Novembre de l’année dernière à Wuhan en Chine. Si 12 millions de personnes avaient eu la chance de s’entendre déclarer guéries, plus 700 000 autres avaient succombé à la maladie. La crise sanitaire demeurait donc d’actualité, et pour les autorités sanitaires mondiales, ainsi que pour nombre de firmes pharmaceutiques ; le plus urgent était d’empêcher la propagation de la maladie, en développant rapidement un vaccin capable d’offrir une immunité appréciable contre la Covid-19.
Depuis, la course était ouverte et de nombreuses maisons pharmaceutiques, souvent alliées à de grandes unités de recherches universitaires, avaient déclaré avoir dans leurs laboratoires au moins un vaccin en gestation. Mais si pour les plus avancés, les prototypes en étaient encore à subir les derniers essais cliniques, la Russie annonçait ce mardi avoir, elle, déjà enregistré un vaccin viable.
Poutine parle d’un vaccin « assez efficace »
Ce mardi, lors d’une réunion avec des membres du gouvernement au Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que l’Institut de recherche Nikolaï Gamaleïa sur l’épidémiologie et la microbiologie à Moscou avait envoyé pour enregistrement officiel au ministère russe de la Santé, le premier vaccin contre le coronavirus au monde. Selon les autorités sanitaires russes, le vaccin à base d’adénovirus et qui contient des particules mortes de COVID-19 qui ne peuvent pas se multiplier et sont donc sans danger, ont donné des résultats d’essais positifs. Tous les volontaires ayant construit une immunité «durable» contre le coronavirus.
Mais l’annonce loin de susciter, un énorme enthousiasme auprès des autorités mondiales de la Santé, a plutôt soulevé des questions sur sa viabilité. Fin juillet, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’il y avait 26 vaccins candidats au stade de l’évaluation clinique, dont celui enregistré en Russie et développé par l’Institut Nikolaï Gamaleïa.
Du coup l’annonce russe serait pour nombre d’observateurs, quelque peu précipitée ; d’aucuns suspectant des motivations plus hégémoniques que scientifiques dans cette annonce. Mais le président Poutine pour dire tout la confiance qu’il avait dans ce vaccin « assez efficace « , avait annoncé avoir autorisé l’administration de deux doses du vaccin à l’une de ses filles. La phase finale des essais cliniques, la phase 3, devrait débuter ce mercredi.
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