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Crise au Mali : craintes de répercussions au Sénégal et au Burkina

Arrêté à son domicile avec son Premier ministre, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IKB) a été contraint à la démission par les militaires putschistes. Suite au coup d’Etat, la CEDEAO a sévèrement condamné l’acte et a demandé sans délai le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali. Ce jeudi, les chefs d’Etats de l’organisation ouest-africaine ont tenu un sommet par visio-conférence pour analyser les différentes sanctions annoncées à infliger au pays pour forcer la main aux putschistes.

Toutefois, tous les chefs d’Etats ne se sont pas mis d’accord sur les différentes sanctions, surtout celles économiques, craignant des répercussions sur le pays et chez eux. La Côte d’Ivoire de Alassane Ouattara dont la candidature pour un troisième mandat est au cœur d’une grosse polémique, a été très ferme sur les sanctions, craignant certainement une situation pareille dans son pays. Tout comme la Côte d’Ivoire, la Guinée a aussi soutenu les sanctions qui sont strictes en vue de décourager à tout jamais de situations pareilles.

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Réapprécier les sanctions annoncées

Mais d’un autre côté, il y a ceux qui plaident pour un allégement des sanctions. Il s’agit principalement du Sénégal de Macky Sall et du Burkina Faso de Roch Kabore qui partagent des frontières avec le Mali. Le Burkina Faso, déjà fragilisé par les attaques des groupes terroristes craint que l’embargo sur le pétrole et la fermeture des frontières avec le Mali n’empêchent les militaires maliens de lutter efficacement contre le terrorisme qui ravage également le pays. Pour cela, Roch Kabore avait plaidé pour que les sanctions ne prennent pas en compte le pétrole et la fermeture des frontières.

Des répercussions sur l’économie sénégalaise

Le président sénégalais, évoquant par ailleurs la situation instaurée par la pandémie du coronavirus avait également invité la communauté à réapprécier les sanctions à l’endroit du pays. « Ce matin, lors du sommet extraordinaire, j’ai appelé la CEDEAO à réapprécier les sanctions annoncées, pour tenir compte des impératifs humanitaires. Les denrées de première nécessité, les produits pharmaceutiques et pétroliers ne seront pas concernés par l’embargo » a-t-il posté jeudi sur son compte twitter.

Si le président Sall ne l’a pas fait savoir expressément, beaucoup de ses concitoyens pensent par ailleurs que l’embargo de la CEDEAO à l’encontre du Mali aura de lourdes répercussions sur l’économie sénégalaise. Pour raison, une grande partie des importations du Mali transitent par le port sénégalais.  

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    C’est normal qu’ils aient peur, ces genres là. Ils ne pensent qu’à leur ventre su lieu du bien être du peuple.

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