Justice paralysée au Sénégal : un dialogue de sourds entre les parties

Cela fait plus d’un mois que la justice sénégalaise est paralysée, du fait de la grève entamée depuis le 02 juin dernier, par le syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST). Ce dernier réclame au gouvernement sénégalais, le respect des engagements qui avaient été pris en 2018, au profit des travailleurs de la justice. Et même si des discussions avaient été menées avec le ministre de tutelle, aucune avancée n’a été notée, jusqu’à ce jour, sur cette situation.

Le décret sur le reclassement des travailleurs abrogé

C’est dans ce contexte que, Macky Sall, président de la République du Sénégal, a abrogé, le mercredi 05 août 2020, les textes qui prennent en charge les nouvelles recettes, qui alimentent les fonds commun des greffes. Aussi a-t-il abrogé les décrets qui portent sur le reclassement des travailleurs de la justice et leur hiérarchie. Cette décision du chef de l’Etat a fait réagir le SYTJUST. Me Aya Boun Malick Diop, secrétaire général du syndicat a fustigé l’acte posé par le président, tout en le qualifiant d’inélégant. « Nous soupçonnons que des dispositions concernant les travailleurs de la Justice qui ont fait l’objet d’un accord entre l’Etat du Sénégal ont été modifiés de manière unilatérale. Ce qui est inélégant mais aussi c’est une violation du pacte de stabilité sociale et de l’émergence économique. Il faut être juste » a-t-il indiqué. Pour lui, s’il y a grève, c’est parce que dans une certaine mesure « il y a provocation ».

Publicité

Ils seront toujours mobilisés

Notons que l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) a exprimé son soutien au SYTJUST. « Les droits acquis et matérialisés par des décrets dûment signés par le président de la République après de longues et sérieuses séances de négociation entre le gouvernement et le Sytjust doivent être absolument préservés » a fait savoir Mademba Sock, secrétaire général de l’UNSAS, lors d’une conférence de presse, hier jeudi 06 août 2020. Il a continué en soulignant qu’ils seront toujours mobilisés, tant que l’Etat n’applique pas les décrets.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité