Mali : l’opposition dit niet à IBK

IBK (photo de Michele Cattani - AFP)

Depuis plusieurs mois maintenant, le Mali est confronté à une grave crise socio-politique qui fait vaciller le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita. Un mouvement de contestation nationale guidé par le mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali (M5-RFP) demande purement et simplement le départ d’IBK. Le mode de gouvernance de l’actuel président malien est fortement décrié et les manifestants ne veulent qu’une chose, la démission d’IBK. Cela fait plusieurs semaines qu’on assiste à des manifestations monstres à Bamako, la capitale malienne et de violents heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et les contestataires.

D’après la coalition de l’opposition, depuis le début des manifestations, 23 morts et plus de 150 blessés furent enregistrés, les autorités maliennes parlent de 11 morts alors que l’Organisation des Nations Unies évoque 14 personnes qui ont perdu la vie. La situation au Mali, qui est déjà confronté à la menace djihadiste inquiète la communauté internationale. La CEDEAO a mandaté Goodluck Jonathan, l’ex-président du Nigeria pour qu’il initie une médiation entre les différents protagonistes de la crise malienne. Pour le moment les négociations n’ont absolument rien donné et le Mali est toujours dans l’impasse.

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L’opposition est intransigeante

Le Lundi dernier, Goodluck Jonathan est arrivé au Mali où il a rencontré les leaders du M5-RFP notamment, le très influent leader religieux, l’imam Mahmoud Dicko et aussi les membres du gouvernement malien. Pour faire baisser les tensions l’ancien président a proposé au M5-RFP de rencontrer le président Ibrahim Boubacar Keita pour instaurer un dialogue. Le regroupement de l’opposition a balayé d’un revers de la main cette proposition de l’ancien président du Nigeria.

« Le M5-RFP ne pouvait que réserver une fin de non-recevoir à la proposition du président Goodluck Jonathan d’organiser une rencontre avec M. Ibrahim Boubacar Keïta avant la fin de son séjour prévue le 13 août.  Il ne saurait rentrer dans une logique de discussions avec M. Ibrahim Boubacar Keïta aussi longtemps que ses militants font l’objet de chasse à l’homme par les forces de répression du régime et de condamnations expéditive » a déclaré la coalition de l’opposition.

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