Au Mali, la chute du président Ibrahim Boubacar Keita et la prise du pouvoir par les militaires est au coeur de l’actualité du pays qui tente de juguler les nombreuses crises qui le frappent. L’un des hommes forts de la contestation contre IBK, l’imam Dicko s’est exprimé sur les récents rebondissements survenus dans le pays et les sanctions de la CEDEAO.
Au Micro de RFI, l’Imam Dicko a livré ses impressions sur la situation. Concernant son renversement, il est direct : IBK a démissionné, il est donc hors de question de parler de renversement. Pour la volonté de passer à une transition rapide, l’Imam Dicko explique : « Les militaires sont dans leurs casernes. Il faut donner du temps au temps pour organiser les choses… pour mettre de l’ordre… « .
Sur la transition et les sanctions
L’un des points qui retient l’attention reste la période de transition des militaires. Si la CEDEAO planche pour 12 mois, les militaires quant à eux ont annoncé que la transition durerait 3 ans. Pour le célèbre imam : « c’est tout le peuple malien qui doit décider de cela. Il faut une concertation de toutes les forces vives… Ce que la CEDEAO, c’est à voir… il ne sert à rien de s’éterniser dans une transition. De mon point de vue 3 ans c’est trop…. «Â
Il appelle cependant la CEDEAO à ne pas sanctionner le peuple, parce que le peuple n’est pas responsable de ce qui est arrivé. L’imam affirme que le Mali a trop duré dans des crises, il affirme qu’il estime que les militaires sont des gens censés et responsables, mais il martèle qu’il n’a aucune ambition politique.
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