La junte au pouvoir au Mali souhaite qu’un organe de transition dirigé par un militaire soit mis en place pour une période de trois ans, et accepte que le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta retourne à son domicile. C’était la proposition qui avait été faite par les putschistes à l’issue de leur dernière rencontre avec les émissaires de la CEDEAO. Ce jeudi, la CEDEAO par voie de communiqué de la présidence du Nigéria a donné sa position sur les réclamations de la junte.
Les médiateurs de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest après analyse ont déclaré aux militaires putschistes que la sous-région accepterait un gouvernement de transition dirigé par un civil ou un officier de l’armée à la retraite pour une durée maximale de 12 mois. Par rapport aux exigences des militaires qui réclament également la levée des sanctions prises avant le coup d’État, l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan a rappelé que cette décision « est entre les mains des chefs d’État de la Cedeao » qui vont, ce vendredi 28 août, examiner l’avancée de la situation lors d’un nouveau sommet.
IBK libéré
Notons par ailleurs que l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a refusé toute idée de retourner au pouvoir, a été libéré aux alentours de 3 h du matin ce jeudi, heure de Bamako. Il a été ramené par des éléments des forces spéciales maliennes à sa résidence de Sébénikoro, laquelle est sécurisée par la junte. Une remise en liberté qui aurait été un préalable à l’assouplissement des sanctions de la CEDEAO à l’endroit du pays.
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