Le zèbre est un magnifique mammifère herbivore qu’on ne reconnaît qu’à sa magnifique belle parure sur laquelle se relaie une succession de lignes alternes blanches et noires. Sans cela on pourrait le confondre au cheval. Il est énuméré plus de huit cent cinquante cultures différentes en Afrique selon George P. Murdock dont la liste n’est même pas complète car chaque société personnalise sa culture avec différentes variantes et selon sa position géographique.
À chaque culture africaine correspond un ensemble d’objets, de matériels, de comportements institutionnalisés, d’hiérarchies sociales, de codes vestimentaires, de styles de défenses, de types de constructions, de connaissances techniques, de notions philosophiques, de pratiques religieuses, de créations esthétiques et de langages ethniques. Cela constitue un héritage collectif certes mais c’est une carte d’identité essentielle sans laquelle l’africain ne peut se définir même individuellement. L’identité sans sa culture pour les sages africains, c’est un arbre sans fruit.
C’est pourquoi, les sages africains ont conservé, enseigné et transmis les valeurs culturelles afin de maintenir cet héritage collectif à l’abri du temps, de la position géographique de leurs descendants et de l’espace. Voici pourquoi la culture sert de vitrine sur les origines, l’appartenance, les valeurs de base qui fournit un repère cartographié d’un individu à son interlocuteur. La signification véritable de ce proverbe est de mentionner aux héritiers et à ceux qui l’entendent qu’il ne faut jamais perdre de vue ses repères, ses origines et donc sa culture sans quoi l’individu perd son identité et ses valeurs. Il pourrait être ne pas être reconnu comme le zèbre sans ses rayures qu’on traiterait plutôt de cheval.
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