A la faveur d’une interview qu’il a accordée à la revue Schnock, Pierre Lescure est revenu sur certains faits ayant marqué « les années Canal ». L’ancien Co-DG de Vivendi Universal a notamment confié l’ambiance qui régnait au sein du média et surtout le rapport qu’entretenaient certains de ses collaborateurs avec les stupéfiants. Il a évoqué lors de cette sortie médiatique les attitudes qu’il était parfois obligé d’adopter pour protéger la structure face aux égarements de certains journalistes.
« J’en ai viré plusieurs »
Il a ouvertement reconnu que nombreux sont ces journalistes ou travailleurs qui entretiennent une étroite collaboration avec la drogue. Il confie que parfois, il était dans l’obligation de mettre certains à la porte pour préserver l’image de structure qu’il dirigeait. « Moi, ce que j’ai toujours chassé à Canal, et j’en ai viré plusieurs – peut-être qu’il y en a que j’ai pas vus -, ce sont les dealers. Que les gens en prennent, c’est leur affaire, je ne suis pas derrière eux. Qu’ils mettent la boîte en danger, il n’en était pas question », a-t-il martelé.
Il a évoqué l’exemple de l’animateur Jean-Luc Delarue qui est décédé en août 2012 des suites d’un cancer de l’estomac et du péritoine. Il se rappelle qu’en 1993 ou 1994, la police l’avait joint pour l’informer qu’une descente allait être effectuée dans les locaux du média pour mettre la main sur son collaborateur. Mais Pierre Lescure confie avoir réussi à convaincre le commissaire d’effectuer la descente au domicile du concerné plutôt que dans les locaux du média.
Le cas Jean-Luc Delarue
« J’estimais protéger Jean-Luc professionnellement en évitant que la descente ne se fasse chez Canal, et protéger la boîte aussi. J’ai prévenu Jean-Luc qu’ils avaient plein de trucs sur lui et qu’ils n’étaient pas dupes : je lui ai dit d’être chez lui et d’assumer, ce qu’il a fait. », s’est rappelé l’homme d’affaires de 75 ans.
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