Dans son entretien à Jeune Afrique, le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon n’a pas manqué d’aborder le retrait du Bénin du protocole de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Ce retrait est dû à certaines déviances de l’institution, a clairement annoncé Patrice Talon.
Plusieurs compatriotes ont assimilé le retrait du Bénin du protocole de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) au fait que la juridiction ait donné raison à l’homme d’affaires Sébastien Ajavon dans l’affaire qui l’oppose à l’Etat béninois. Faux, réagit Patrice Talon. La motivation est toute autre, fait-il remarquer.
Ce retrait a-t-il insisté est motivé par la partialité dont la cour a fait preuve dans un conflit jugé au Bénin, entre une banque française, la Société générale et un groupe de promoteurs privés insolvables et incapables de rembourser un crédit de 15 milliards de FCFA. Aux dires de Patrice Talon, le fait que « la CADHP ait interdit, en février dernier à la banque de réaliser sa garantie, en l’occurrence un immeuble, afin de se rembourser a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ».
Depuis quand une cour des droits de l’homme interfère-t-elle dans un conflit commercial ? Quelle est sa compétence en la matière? Qui dans ces conditions va investir au Bénin ou en Afrique si ce n’est des voyous prédateurs ? Voilà autant d’inquiétudes qu’a soulevées Patrice Talon. Le chef de l’Etat a par ailleurs fait savoir que c’est à la suite de cela que le Bénin a acté son retrait. C’était le dérapage de trop, a martelé à Jeune Afrique, le Président béninois.
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