Il y a quelques mois, sous l’impulsion de la procureure Bensouda qui désirait enquêter sur les crimes potentiels commis par Israël contre les Palestiniens, la CPI prenait une décision ferme. Les juges de La Haye ont autorisé une enquête sur les crimes de guerre présumés commis en Afghanistan par les forces américaines et afghanes ainsi que sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité présumés commis par les talibans.
Depuis l’administration Trump n’avait eu de cesse de tenter d’empêcher toutes enquêtes ou instructions judiciaires qui pouvaient aller dans ce sens. Ce mercredi, Washington ciblait dans ces sanctions deux officiels de la CPI, sous une condamnation vigoureuse de l’Union européenne.
Washington sanctionne la CPI…
En juin, le président Donald Trump, en représailles à l’ouverture de l’enquête de la procureure Bensouda, autorisait des sanctions et des restrictions de visa supplémentaires contre le personnel de la CPI. En vertu de son décret, toute personne qui s’était directement engagée à soutenir les efforts de la CPI pour « enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre tout membre du personnel américain sans le consentement des États-Unis » .
Était également passible de ces sanctions, toute personne, qui tenterait de faire de même contre un pays allié américain sans le consentement dudit pays. Une position qui avait vu la communauté internationale à la suite de l’institution de La Haye, condamner fortement ce que les observateurs avaient décrit comme une tentative de museler la justice Internationale.
Bruxelles s’oppose à Washington…
Mais les USA, faisant peu de cas des récriminations internationales, annonçaient ce mercredi avoir en particulier dans leurs sanctions ; la procureure Fatou Bensouda et le chef de la Division de la compétence, des compléments et de la coopération de la CPI, Phakiso Mochochoko. Et avait averti Mike Pompeo lors d’une conférence de presse au département d’État, les personnes et entités qui continuaient de soutenir matériellement ces personnes, risquaient elles également d’être exposées à des sanctions.
Des sanctions tout de suite condamnées par l’Union européenne qui a déclaré ce jeudi, ne pas « se réjouir » de voir de telles actions menées contre les activités et l’intégrité d’une institution « clé dans la lutte contre l’impunité ». Tout en réitérant son adhésion aux principes fondateurs de la CPI, l’EU a tenu à réaffirmer aux acteurs de l’Institution de La Haye, son soutien dans leur combat contre « toutes les tentatives de saper le système ».
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