Côte d’Ivoire : l’opposition pense déjà à une transition au soir du 31 octobre

Dix jours avant les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, la situation socio-politique demeure encore tendue. Suite à la récente mission de la CEDEAO qui était dans la capitale économique du pays, le week-end dernier, l’opposition a annoncé avoir été déçu de la cheffe de la mission, Shirley Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires étrangères du Ghana et Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO.

Composée également du Général Francis Behanzin, le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO, la mission était à Abidjan dans le cadre d’une mission préventive visant à contribuer à la poursuite normale du processus électoral dans une atmosphère apaisée. Toutefois, il s’est fait que la mission n’ait pas rencontré toutes les parties prenantes. Ce qu’a dénoncé ce jour le porte-parole de l’opposition pour la désobéissance civile.

 « Nous déplorons l’attitude de cette cheffe de mission »

« Nous déplorons l’attitude de cette cheffe de mission qui n’a pas osé nous rencontrer comme elle l’avait promis pour nous porter la réponse du gouvernement relativement aux revendications qu’elle était sensée porter à la partie adverse », a fustigé le président du FPI, Pascal Affi N’guessan. Déclarant être ouvert au dialogue et à la négociation, l’opposition a indiqué cependant, n’y prendre part que lorsqu’il se ferait dans un cadre de facilitation internationale.

« Nous réitérons que nous ne serons ouverts aux négociations que dans un cadre de facilitation internationale. Parce que je dois ajouter qu’avant de quitter la Côte d’Ivoire madame la ministre a dépêché des émissaires pour nous signifier que le gouvernement était ouvert au dialogue. Nous avons répondu que nous étions ouverts au dialogue, mais dans le respect de la facilitation internationale » a déclaré le président du FPI.

Intensifier la désobéissance civile

Par ailleurs, Pascal Affi N’guessan a convié les militants à intensifier la désobéissance civile qui a déjà occasionné plusieurs pertes en vie humaine. C’est le seul moyen d’après lui, de forcer la main à Alassane Ouattara, pour qu’il renonce à sa volonté de briguer un troisième mandat. Convaincu que l’élection n’aura pas lieu le 31 octobre, l’opposition pense déjà à une transition. « Si le 31 octobre, il n’y a pas d’élection, les Ivoiriens doivent se donner volontairement un gouvernement de transition », a lâché Affi N’guessan.