France : un policier mis en examen pour homicide

D’après une première version des faits, livrée par le parquet de Versailles, et qu’elle vient de remettre encore en cause, la victime « mettant en danger le policier qui, au passage de la voiture, ouvre le feu » et le blesse mortellement. En effet, cette première version est remise en cause suite à de nouveaux éléments qui ne permettent pas de certifier si le chauffeur avait foncé sur le policier.

L’incident, en effet, avait eu lieu dans la nuit du samedi dernier, 17 octobre à Poissy (Yvelines). Le policier, agent de la brigade anticriminalité (BAC), avait tiré sur l’automobiliste, âgé de 28 ans dans une course poursuite. L’agent aurait, d’après le parquet, dans ses premières versions des faits, ouvert le feu sur le véhicule au moment où celui-ci lui fonçait tout droit dessus, justifiant ainsi la thèse de l’auto-défense.

Le policier avait tiré à la suite de la course poursuite, où le chauffeur avait refusé d’obtempérer en prenant la fuite. Arrivé à un moment, l’automobiliste a garé. Le policier descend alors pour s’approcher de lui, et c’est à ce moment-là que le chauffeur redémarre pour foncer sur le fonctionnaire. Un geste qui a été fatal pour lui.

Deux enquêtes en cours

D’après le parquet dans sa nouvelle version, l’argument que le policier avait avancé de la mise en danger de sa vie, n’est qu’une impression, puisqu’on ne sait encore pas si le véhicule roulait à vive allure ou non. Selon le parquet, tout ce qu’on sait est que le véhicule avait bougé et roulé. Le parquet a précisé également, que les premières informations obtenues à la base des enquêtes, l’autopsie et les éléments techniques, ne permettent pas pour l’instant de valider la thèse de la légitime défense.

Mis en examen pour homicide volontaire, le policier a été placé sous contrôle judiciaire en attendant l’issue des deux enquêtes qui ont été ouvertes. Une a été confiée à la Sûreté départementale pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide et l’autre à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour faire la lumière autour des circonstances du tir.

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