L’ancien président Laurent Gbagbo s’est exprimé pour la première fois depuis sa sortie de prison. Il a en effet accordé une interview à la chaîne TV5monde. Il a abordé plusieurs sujets dont la candidature d’Alassane Ouattara, la sienne, et la situation globale de son pays, la Côte d’ivoire.
« On ne doit pas multiplier les obstacles sur la route de la candidature« . a lâché l’ex-président ivoirien. Il se désole du fait que certains candidats ont été exclus sciemment. Laurent Gbagbo comprend et partage clairement la colère des anti-troisièmes mandats. Il se demande pourquoi Alassane Ouattara veut faire un troisième mandat alors que les textes l’interdisent : « Si on écrit une chose et on en fait une autre, on assiste à ce qu’on voit en Côte d’Ivoire en ce moment… Il faut que les gens s’asseyent et discutent… Avec la discussion et la négociation on règle tous les problèmes. » a-t-il affirmé. Il a ainsi jugé enfantin le rejet de sa candidature.
Les pays francophones doivent revoir leurs modèles politiques
Insistant sur le respect des textes, il appelle l’Afrique à s’impliquer plus dans la recherche de la paix. Rappelant que c’est surtout les pays africains francophones qui font face à ces problèmes; pays dirigés pour lui par des hommes politiques mi-français, mi-africains, qui n’ont pas forcément les meilleurs modèles.
Sur son retour en Côte d’Ivoire
L’ex-président Laurent Gbagbo ne comprend pas pourquoi il est empêché de rentrer chez lui. « Je ne suis qu’un prisonnier, tant que je ne suis pas rentré chez moi, je me considère encore comme un prisonnier… Cet acquittement a un goût d’inachevé. Un ex-président qui est obligé d’aller dans une ambassade pour demander un passeport, c’est une honte pour le pays… Alassane Ouattara a manqué d’élégance.. mais on ne refait pas un homme. Ce n’est pas grave en ce qui me concerne » a entre autres affirmé l’ancien président.
Il rappelle qu’un autre pays peut lui donner un passeport pour rentrer, mais qu’il ne souhaite pas créer des tensions, raison pour laquelle il n’opte pas pour cette solution. « Il ne faut pas faire comme si tous les autres ont commis une faute. C’est lui qui a commis la faute, parce que c’est lui qui n’a pas respecté la constitution. » dira-t-il sur les violences.
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