Macky Sall et frère : quand le foncier divise

Aliou Sall

Au Sénégal, les problèmes fonciers étaient récurrents. Il y a quelques mois , c’était des collectivités locales qui se plaignaient que les agences gouvernementales disposaient à bon droit des terres et ce sans consultation préalables des résidents. Un peu plus tard c’était des pans importants de réserves protégées qui étaient pour respecter la politique gouvernementale sur le logement étaient transformés en chantiers. Cette fois, les accusateurs étaient du côté du Palais présidentiel et c’étaient les collectivités territoriales qui étaient indexées.

Quand Macky Sall tape du poing sur la table…

Ce jeudi, le président de la république du Sénégal, Macky Sall faisaient de vives réprimandes aux élus locaux sur leur gestion des biens fonciers territoriaux. À l’occasion de la journée nationale de la décentralisation, le président Sall a tenu à rappeler aux maires et autres élus locaux que les terres et autres espaces fonciers sous leur juridiction ne leur appartenaient pas et qu’ils ne pouvaient en conséquence les « distribuer » à des « étrangers ». Ce dernier vocable se référant essentiellement aux grands groupes agro-industriels à qui seraient octroyés sans autre forme de procès, des centaines d’hectares pour la mise en œuvre de leurs activités commerciales. Pour Macky Sall cette situation était inacceptable et ne serait plus tolérée.

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…Et que Aliou Sall lui répond

Des propos du chef de l’Etat qui n’étaient pas tombés en de sourdes oreilles. Puisqu’ils avaient induit, presque aussitôt, une réponse de la part du président de l’Association des maires du Sénégal, Aliou Sall, frère du Chef de l’Etat. À la presse sénégalaise, le maire de la ville côtière de Guédiawaye, quatrième ville sénégalaise en terme de population, a tenu à dire que, dans le désordre relevé par le chef de l’Etat, les services administratifs étatiques avaient une large part.

Selon Aliou Sall, les maires devaient certes être plus regardants sur les contrats fonciers qu’ils signaient mais qu’au final, c’était les services spécialisés du Cadastre qui avaient le dernier mot. Et que tous maitres ou élus locaux qu’ils étaient, ils ne pouvaient conclure aucunes transactions foncières sans l’aval et l’approbation de l’Etat ou du moins des services étatiques chargés de l’administration du Foncier. « Ce n’est pas possible » avait-il martelé.

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