Le vendredi 02 octobre dernier, le président français Emmanuel Macron avait lors de son discours prononcé aux Mureaux, dévoilé une partie des mesures du projet de loi contre les séparatismes, principalement l’islamisme radical, dans l’Hexagone. Le projet de loi sera présenté le 9 décembre en conseil des ministres. Le projet est initié par les autorités françaises dans l’intention d’accorder une attention particulière à l’éducation des enfants.
Dans le même cadre, le locataire de l’Elysée a exprimé l’idée de créer, avec le Conseil français du culte musulman (CFCM), une organisation qui permettra de construire un « islam des Lumières » dans le pays. Lors d’un discours en visioconférence ce mardi 20 octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé et considéré toutes ces dispositions d’anti-islamique. Pour Erdogan, le projet du président français Emmanuel Macron d’un « islam des lumières » vise à « régler des comptes avec l’islam et les musulmans ».
La rhétorique anti-islam et anti-musulmane
« Ceux qui sont perturbés par la montée de l’islam attaquent notre religion à travers les crises qu’ils provoquent. La rhétorique anti-islam et anti-musulmane est l’outil le plus utile pour les politiciens occidentaux pour dissimuler leurs échecs », a fustigé le président. Pour ce dernier, « « l’islam français », « l’islam européen » et « l’islam autrichien » en sont des exemples récents », du projet du président français.
M. Recep Tayyip Erdogan a estimé au contraire, que toutes ces dispositions visaient à créer un profil lâche, peu rassurant et timide pour les musulmans ainsi qu’un système anti-islamique dans lequel les rituels religieux ne peuvent être pratiqués qu’à domicile et où l’utilisation des symboles religieux est interdite. En France également, le projet est diversement apprécié dans le rang des hommes politiques.
Une mise en scène dramatisante absolument inutile
Pour le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, le discours du président Macron est une « mise en scène dramatisante absolument inutile » puisque « la loi telle qu’elle est aujourd’hui, permet de réprimer les actes délictueux tels que d’éventuels prêches de quelque religion que ce soit ». Marine Le Pen, de son coté, même si elle a reconnu qu’un « certain nombre de ces mesures vont dans le bon sens », elle a déploré toutefois que rien n’ait été dit sur l’immigration, « terreau du fondamentalisme islamiste ».
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