Il y a une semaine, Samuel Paty, un professeur d’histoire se faisait assassiner par un russe tchétchène à Conflans-Sainte Honorine dans les Yvelines. Abdoulakh Anzorov, abattu le jour même par la police, l’a décapité pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Avant de commettre son forfait, il avait pris soin de contacter par le biais des réseaux sociaux Abdelhakim Sefrioui, un islamiste et le père d’une élève, auteurs de vidéos qui reprochaient au professeur son acte. Depuis, le gouvernement français a mis à contribution le service spécialisé chargé du recueil des signalements illicites sur Internet afin d’identifier les messages qui font l’apologie de l’islamisme.
Inculpée pour apologie du terrorisme et condamnée pour « dérapage »
Pharos a donc permis de repérer le message de cette femme de 19 ans originaire de Besançon. En effet, l’étudiante a commenté une publication sur Facebook qui appelait à un rassemblement national en mémoire de l’infortuné professeur, le dimanche 18 octobre 2020. Elle disait que Samuel Paty avait bien mérité son sort. La gendarmerie de Besançon va réussir à mettre la main sur elle hier jeudi 22 octobre dans le Doubs. Ce vendredi, elle a été présentée aux juges du tribunal correctionnel de Besançon. Inculpée pour apologie du terrorisme, le ministère public requiert contre elle 180 heures de travail d’intérêt général et six mois de prison avec sursis probatoire pour « dérapage ».
Le jugement sera moins sévère. Elle écope de quatre mois de prison avec sursis et d’un stage de citoyenneté à payer de sa propre poche. Notons que l’étudiante ne figurait pas sur les fiches des services de renseignement et de la police. A la barre, elle a avoué être l’auteure de ces écrits mais dit ne pas savoir pourquoi elle a fait ce commentaire.
Laisser un commentaire