Première puissance économique de l’Afrique, le Nigéria, le pays noir le plus peuplé du monde, est en train d’entrer pour la deuxième fois en moins de cinq ans en récession. Après celle de 2016 qui avait fait suite à l’effondrement des prix du pétrole en 2015, le pays est entré dans une nouvelle récession alors qu’il n’a même pas encore fini de se remettre de la première.
Cette chute est, en effet, la conséquence directe de la pandémie du nouveau coronavirus et de la chute des prix du baril du pétrole. Après le recul de 6% du PIB du Nigéria au second trimestre de 2020, le PIB du pays a connu une nouvelle contraction de 3,62% au troisième trimestre.Par ailleurs, au troisième trimestre de cette année, la production du pétrole avait encore diminué en passant de 1,8 millions de barils à 1,67 millions, alors que la production avoisinait 2 millions de barils avant la crise sanitaire.
Le gouvernement prévoit un recul de 8,9%
Si selon le Fond monétaire international (FMI) l’économie du Nigéria devrait se contracter de 4,3% cette année, le pays lui a envisagé plutôt un recul de 8,9%, une situation que le pays n’a plus connu depuis 40 ans. Alors que le pétrole à lui seul constitue la moitié des revenus pour les caisses de l’État, le gouvernement fédéral prends déjà des mesures afin de faire face à ce chaos économique.
Il a déjà ordonné la suppression d’une partie des subventions sur le prix de l’essence alors que d’autres mesures sont également en cours. Les secteurs de la santé ou des aides sociales seront les secteurs qui seront les plus impactés par la crise. En effet, la crise va accroître une nouvelle fois le taux de chômage qui touche la majorité des jeunes qui constituent la majorité de la population nigériane.
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