En Guinée, l’homme fort reste et demeure Alpha Condé. Malgré les protestations d’une partie de la population et de la classe politique, le président a modifié la Constitution, ce qui lui a permis d’être réélu pour un troisième mandat à l’issue de la présidentielle du 18 octobre dernier. Cette réélection n’est pas bien accueillie du côté de la Guinée Bissau. Le président Umaro Sissoco Embaló, connu pour son opposition à la politique « illégale » de troisième mandat adoptée par certains de ses collègues, a déjà dit qu’il ne féliciterait pas le professeur Alpha Condé.
« Je ne vais pas le féliciter. C’est ma position personnelle. Je ne le féliciterai pas, car je ne suis pas d’accord avec le déroulement de l’élection » a laissé entendre Umaro Sissoco Embaló à sa descente d’avion le lundi 09 novembre 2020. Il revenait d’une visite officielle en Mauritanie. Rappelons que le Bissau Guinéen avait traité de « coup d’Etat », le troisième mandat présidentiel lors du sommet des chefs d’Etat de la Cedeao, en août 2020. L’organisation sous régionale semble ne pas être sur la même longueur d’onde que lui puisqu’elle a déjà félicité M Condé pour sa « brillante réélection ».
Pas sur la même longueur d’onde que la Cedeao
« Suite à votre brillante réélection à la magistrature suprême de la République de Guinée lors de la présidentielle du 18 octobre, j’ai le plaisir de vous adresser, au nom de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et en mon nom propre, mes plus chaleureuses félicitations », a laissé entendre Jean Claude Kassi Brou, dans un message adressé lundi à l’homme fort de Conakry. Embaló annonçait le même jour un futur « sommet de la Cedeao pour analyser la situation » post-électorale en Guinée. Une situation qu’il juge « troublante ».
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