Dans la soirée de ce dimanche 23 novembre, le premier-ministre éthiopien a lancé un appel à l’endroit des responsables du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Le lauréat du Prix Nobel de la paix en 2019 a donné 72 heures aux leaders de la région dissidente du Tigré pour déposer les armes. Abiy Ahmed estime que ceux qu’il considère comme des menaces pour le gouvernement central sont presque à bout de souffle. Aussi, les a-t-il invité à saisir la main qu’il les tend afin de mettre fin à l’offensive militaire qu’il a lancée.
« Saisissez cette dernière chance »
« La route vers votre destruction touche à sa fin et nous vous demandons de vous rendre dans les prochaines 72 heures. », a fait savoir le premier-ministre éthiopien ayant fait l’option de ne prendre en compte les différents appels internationaux pour la désescalade de ce conflit. « Vous êtes à un point de non-retour. Saisissez cette dernière chance. », a-t-il conseillé aux dissidents. Quelques heures plus tôt, un porte-parole de l’armée a appelé les habitants de la zone de conflit à se sauver.
Dans ses recommandations, cet officiel de l’armée indiquait notamment qu’il n’y aurait « aucune pitié ». « Des directives, vous ont été communiquées pour vous dissocier de la junte, après il n’y aura aucune pitié. », avait lancé l’armée à l’endroit des populations. Mais la réaction de Debretsion Gebremichael, le chef du TPLF face à ce message du premier-ministre éthiopien n’a pas tardé.
Le TPLF promet « des combats acharnés »
Il a promis ses troupes allaient continuer à livrer des « combats acharnés ». « Tant que la force d’occupation sera au Tigré, les combats ne cesseront pas », a-t-il précisé. Notons que le gouvernement fédéral a accusé le TPLF de vouloir le déstabiliser. Les autorités fédérales éthiopiennes ont évoqué l’attaque de deux bases militaires éthiopiennes dans la région.
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