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Immigration clandestine et terrorisme : Macron évoque des liens

L’espace Schengen n’est plus très sûr. C’est ce que pense le président français qui a appelé à sa refonte ce mardi 10 novembre 2020. « Nous devons travailler à une refonte de l’espace Schengen (…) pour qu’il soit aussi un espace de sécurité » a déclaré Emmanuel Macron qui s’entretenait avec plusieurs responsables européens à l’instar de Sébastian Kurtz, le chancelier autrichien, Angela Merkel, sa collègue allemande, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen et Charles Michel, le président du Conseil européen. Pour le locataire de l’Elysée, l’espace de libre circulation qu’est Schengen est l’un des principaux acquis de la construction européenne. Il reposait en contrepartie sur la promesse de la libre circulation sans frontières intérieures, sur une promesse de protection et de sécurisation des frontières extérieures de l’UE, qui n’est pas « suffisamment tenue » de son point de vue.

« Les opinions publiques des Etats confrontés à la menace terroriste ne pourront longtemps accepter le maintien de nos frontières ouvertes si nous ne réformons pas en profondeur l’espace Schengen » a-t-il prévenu. En effet, Emmanuel Macron pense qu’il y a accointances entre terrorisme et immigration clandestine. Pour lui, il faut regarder lucidement les liens qui existent entre ces deux phénomènes tout en se gardant de confondre la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme. Pour illustrer ses propos il a évoqué l’implication d’un migrant tunisien dans l’attaque de Nice . L’homme en question avait pénétré sur le sol français en passant par Lampedusa.

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« Nous assistons à un dévoiement du droit d’asile »

Emmanuel Macron s’est par ailleurs montré favorable à la mise sur pied d’un « véritable Conseil de sécurité intérieur » de l’Union Européenne. Il sera en quelque sorte un creuset où se retrouveront les ministres de l’intérieur des 27, ce qui permettra de mieux coordonner les actions visant à assurer la protection des frontières extérieures de l’organisation. La locataire de l’Elysée est persuadé que « nous assistons à un dévoiement du droit d’asile » dans tous les pays de l’UE. Ce droit d’asile bénéficie aux trafiquants, aux individus venant de pays qui ne sont pas en guerre et aux « réseaux ».  

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