Après plusieurs tentatives échouées d’installation de base militaire au niveau de la corne de l’Afrique vue sa position stratégique, le projet de la Russie a fini par trouver un avis favorable auprès des autorités soudanaises. Il faut noter que le Russie entretenait des relations militaires avec le Soudan depuis plusieurs années, des relations qui n’ont pas été rompus après le départ du président Omar el-Bechir.
Le projet avait débuté depuis mai 2019, un mois après la chute du régime de Omar el-Bechir. Les deux pays avaient alors signé deux nouveaux accords militaires. L’un avait pour objectif, le partage des expériences relatives aux opérations de maintien de la paix des Nations unies. Quant à la seconde, elle vise à renforcer la coopération dans le domaine naval, principalement pour la recherche et le sauvetage en mer.
Après ces deux accords, déjà signés, un troisième est en vue et relatif à l’établissement d’un point d’appui pour la marine russe à Port-Soudan. Dans ce nouvel accord dont le texte a été mis en ligne par le Kremlin, les autorités russes ont reçu l’autorisation de construire un centre logistique sur un terrain qui leur a été cédé par les autorités soudanaises. En contrepartie, Moscou assistera gratuitement la marine soudanaise pour des missions de recherche et de sauvetage ou de lutte « anti-sabotage. »
Maintenir la paix et la stabilité dans la région
Ce point d’appui sera destiné à l’accueil simultané de quatre navires russe, y compris à propulsion nucléaire, et de 300 marins. Le Soudan a donné le droit à la Russie dans l’accord d’importer et d’exporter, via les ports et les aéroports soudanais, « toutes les armes, munitions et équipements » nécessaires pour le fonctionnement de la base ainsi qu’à « l’exécution de tâches » confiées aux « navires de guerre. »
Tous les navires russes qui feront escale à Port-Soudan seront « inviolables » et bénéficieront d’une immunité d’inspection. Par ailleurs, d’après le document rendu public par les autorités russes l’installation de ce point d’appui est de nature « défensive », et n’est « dirigée contre aucun autre pays ». Pour Moscou, le point d’appui répond plutôt aux « objectifs de maintien de la paix et de la stabilité dans la région. »
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