Liberté d’expression en France : un archevêque et un évêque ne sont pas « Charlie »

Photo de Robert Cheaib - Pixabay

Après les attentats au couteau à Nice, deux grandes autorités de l’Eglise catholique, en France, ne sont pas « Charlie ». En effet, même si Mgr André Marceau, évêque de Nice, est peiné suite aux attentats ayant coûté la vie à plusieurs personnes à la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, il ne défend pas les caricatures du prophète Mahomet. Il prêche plutôt en faveur d’une parole forte des musulmans, le pardon et l’ouverture des églises, face à l’Islamisme.

Mgr Robert Gall contre les caricatures du prophète Mahomet

Mgr André Marceau n’est pas le seul à avoir une telle opinion, au sein de l’Eglise catholique en France. En effet, l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Gall, a également exprimé sa désapprobation envers le blasphème des religions. Aussi, s’oppose-t-il à la publication des caricatures du prophète Mahomet, qui a eu pour conséquence l’assassinat du professeur Samuel Paty, dans les Yvelines. Au cours d’une interview accordée au média France Bleu Occitanie, Robert Gall, a estimé que le fait de montrer des caricatures du prophète Mahomet aux enfants, c’est aggraver la situation.

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« On a besoin d’espaces de paix »

« On ne peut pas se permettre de se moquer des religions » a-t-il estimé, tout en mettant l’accent sur « la liberté d’être ensemble, de parler ensemble, la liberté d’être des frères ensemble, mais pas de s’invectiver ». Par ailleurs, il milite pour l’ouverture, avec prudence, des églises. « Plus que jamais on a besoin d’espaces de paix, de prières et de recueillement qu’il s’agisse des mosquées ou des églises » a-t-il ajouté. Il n’a pas fallu longtemps pour ses propos suscitent de vives réactions sur la toile. Georges Méric, président du département de la Haute-Garonne, a déploré les propos de l’archevêque, dans un communiqué. Il a regretté « un recul dans le processus de sécularisation de la religion catholique », rappelant que « la liberté de blasphémer n’est pas un acte licencieux mais appartient au droit de notre République ».

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