Producteur battu en France : voici la version des policiers

En France, la police est au cœur d’une nouvelle polémique. En effet, après la violente répression des manifestations pacifiques survenues place de la République il y a quelques jours, de nouvelles images montrent un producteur de musique violemment passé à tabac par trois officiers. Des images insoutenables pour beaucoup.

Gérald Darmanin a d’ailleurs été forcé de réagir. Hier, sur le plateau de France 2, le ministre de l’Intérieur a confirmé qu’il avait demandé la suspension immédiate de ces trois fonctionnaires. Pour autant, la lumière reste encore à faire autour des circonstances de cette agression. Pour le moment, seules les images du passage à tabac font foi et les officiers de police ont livré des explications contraires à ce que Michel, le producteur violenté, a livré.

Publicité

La police livre un autre témoignage que celui de Michel

En effet, selon ces derniers, Michel se serait montré violent dès les premières secondes de l’interpellation. Il aurait bousculé les forces de l’ordre après avoir été contrôlé pour non-port du masque. Il se serait ensuite réfugié dans son studio de musique avant d’être poursuivi par les trois individus. Ces derniers ont d’ailleurs déposé plainte pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion » même si ces plaintes ont été classées sans suite. 

Les policiers eux ont justifié leur intervention en affirmant que l’individu, en passant, paraissait nerveux, suspect, jetant de nombreux coups d’œil en direction du véhicule des autorités. Les officiers se seraient alors mis en route afin de l’interpeller, sentant une forte odeur de stupéfiant. S’ensuit une première rixe au cours de laquelle des coups auraient été échangés. Michel arrive à les traîner jusqu’au studio où les policiers tentent alors de le faire ressortir. Des prises sont exercées à l’encontre du producteur, qui parvient à y résister. Les coups fusent alors et Michel tente d’appeler à l’aide. 

Dix individus placés en garde à vue pour 48 heures

Des coups de matraques lui sont mis, afin de le forcer à lâcher prise afin de le faire sortir. Des gestes et des faits qui sont plus ou moins confirmés par la vidéo, certaines séquences dévoilées n’apparaissant pas à l’image. La scène prend fin lorsque neuf jeunes d’un groupe de musique entrent dans la pièce afin d’aider Michel. En sous-effectif, les policiers reculent. Michel et les neuf individus sont restés en garde à vue 48h durant. Une petite quantité de résine de cannabis a été retrouvée dans l’une des sacoches du producteur qui n’a pas cherché à cacher qu’il était un consommateur occasionnel d’herbe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité