Amaranthus graecizans fait partie de la grande famille des amarantes africaines. C’est une herbe tropicale annuelle glabre à tiges ramifiées dressées de type biologique thérophyte. Elle se retrouve en Afrique de l’ouest comme en Afrique centrale et australe également sous différents noms. Par endroits on l’appelle : boaboko au Congo, dodo spinach en Ouganda, nderere au Kenya, urunyabutongo au Rwanda, sag el mohor en Mauritanie et wild amaranth en anglais. Amaranthus graecizans présente des feuilles pétiolées de formes diverses (simples, elliptiques à ovales) hautes de 15 à 150 cm de hauteur. Inflorescence en glomérules axillaires. Cette plante se développe en formation rudérale, jachères dans des sols humides sous des températures chaudes. Cette herbe fleurit en petits groupes axillaires de taille plus courte que les pétioles elles-mêmes.
Quelques usages pour la santé
Amaranthus graecizans est utilisée comme instillation oculaire avec le suc de ses feuilles fraîches malaxées. Cependant ses capacités biologiques anti-inflammatoires avec ses feuilles et racines sont repérées par les nombreuses communautés africaines qui font leurs preuves sur les blessures, les furoncles, les abcès, les cas de pustules, les infections aux oreilles, les brûlures met même les cas de lepromes. Dans ces cas, les feuilles sont alors appliquées en externe comme des cataplasmes (Jeruto P. et al., 2008). Additionné à cela les scientifiques tels que Nacoulma, Ouedraogo, Millogo Rasolodimby et Guinko de 1997 à 1998 au Burkina Faso ont mis en lumière le fait que l’extrait des feuilles d’amaranthus graecizans sert également de thérapie (en application externe) en cas de piqûres d’insectes même venimeux comme les araignées, fourmis, moustiques, etc. Dans un autre pays le Rwanda, c’est en 1987 que les chercheurs Kayonga et Habiyaremye ont confirmé l’efficacité des feuilles d’amaranthus graecizans pour le traitement de l’épilepsie en association au chenopodium procerum, Maesa lanceolata var golungensis (feuilles et racines).
Gastronomie à la fois nourrissante et thérapeutique
La particularité de l’amaranthus graecizansest que son espèce est de loin la plus riche en protéines avec plus de 28.5% par Kcal/100 g et reste une très bonne source de vitamines C (64%). Au Sénégal, les feuilles d’amaranthus graecizans sont bouillies puis mélangées dans une sauce ou avec d’autres légumes (Gueye M. et Diouf M., 2007). Ailleurs en Mauritanie les graines sont mangées en galette ou servent de nourriture aux animaux dans les pâturages. Au Bénin on la consomme comme une feuille légume de différentes manières. Au Kenya, cette herbe annuelle est utilisée comme condiment de cuisine. Les feuilles d’amaranthus graecizans très appréciéessont pilées et bouillies avec de l’huile et du sel simplement. Au Nigéria les espèces Amaranthus sont en général les légumes les plus importants en raison de la valeur nutritive et phytochimique de leurs feuilles, de leurs délicieuses tiges et du potentiel céréalier de leurs graines (Chidozie Ogwu M., 2020).
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