Jeudi, le président américain Donald Trump avait annoncé que Rabat s’était engagé à normaliser ses relations avec Tel-Aviv. Une information que le roi Mohamed VI avait confirmée en déclarant « reprendre les contacts officiels […] et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais avec Israël ». Selon le communiqué du Palais royal, Mohammed VI a par ailleurs assuré que « ces mesures n’affectaient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste ».
Réagissant à la normalisation de ces relations, l’Iran l’a qualifiée d’acte de « trahison de l’islam et de la cause palestinienne » de la part du Maroc. Dans un communiqué publié vendredi, Ali Akbar Vélayati, conseiller diplomatique du guide suprême iranien a indiqué que l’acte du Maroc était prévisible. « La récente normalisation des liens entre le Maroc et les sionistes n’est pas une nouveauté » dans le sens où, « au cours des dernières décennies, [Rabat] a maintenu des relations ouvertes ou secrètes, » a-t-il estimé.
« Un coup de poignard dans le cœur des Palestiniens »
« Ce qui est nouveau dans cette annonce […] c’est l’accord conclu entre la triade Amérique – Maroc – régime sioniste, par lequel la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est reconnue par les Etats-Unis en échange, par le Maroc, d’une trahison de l’islam et de la cause palestinienne, d’un coup de poignard dans le cœur des Palestiniens et de la vente de l’honneur des musulmans à l’internationale sioniste, » écrit-il.
Depuis quelques années, les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran n’ont plus été au beau fixe. Rabat avait rompu ses relations avec Téhéran après avoir accusé ce dernier d’avoir facilité une livraison d’armes aux indépendantistes du Front Polisario par l’intermédiaire du mouvement chiite libanais Hezbollah, et avec la complicité de l’Algérie.
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