Ouïghours : 10 chinois accusés d’espionnage arrêtés

La Chine est régulièrement pointée du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme. Elles l’accusent de mener une politique répressive à l’égard de cette minorité religieuse. Plusieurs fois, ces structures ont dénoncé la mise en place des camps d’internement dans le Xijiang, cette région de l’empire du milieu où les Ouïghours sont majoritaires. Inutile de dire que Pékin balaie régulièrement ces accusations d’un revers de main. Mais il y a quelque chose qui est constant. Des membres de cette minorité musulmane se sont radicalisés. Selon des sources concordantes, ils sont plusieurs à rejoindre le  Mouvement islamique du Turkestan Oriental (ETIM).

« Libérer le Xinjiang des envahisseurs communistes »

Ce groupuscule proche  d’al-Qaïda a déjà déclaré une fois la « guerre sainte » à la Chine. C’était il y a quatre ans. Leur motivation : « libérer le Xinjiang des envahisseurs communistes ». L’empire du milieu est donc sur ses gardes. L’Afghanistan qui partage une frontière de 76 kilomètres avec la Chine dit avoir arrêté en début du mois 10 espions chinois. Ils appartenaient selon Kaboul à un réseau d’espionnage. Le démantèlement de cette cellule est effectif depuis le 10 décembre selon les autorités afghanes. L’homme considéré comme l’un des deux cerveaux du réseau s’appelle Li Yangyang. Il est en Afghanistan depuis l’été 2020.

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Les services de renseignement du pays ont découvert à son domicile des munitions, des armes et des explosifs. Le présumé espion aurait eu des contacts au cours de son séjour avec la branche armée des talibans dénommée Haqqani. Li Yangyang voulait savoir s’il y avait des chinois Ouïghours dans les provinces de l’est de ce pays voisin. Il recherchait aussi des informations sur al-Qaida. C’est ce qu’affirment les services de renseignement afghans.

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