Le projet de loi sur les urgences sanitaires, présente dans ses lignes, la possibilité de voir conditionnés certains déplacements et l’accès à certains sites à la vaccination anti-Covid dont la première piqûre aura lieu dimanche prochain en Europe. Ce mardi 22 décembre, les restrictions que cette loi semble imposée a suscité de vive réaction dans le rang des opposants qui craignent une restriction des libertés, malgré les propos rassurants de membres du gouvernement. Selon la dirigeante du parti Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, il s’agit d’un texte « profondément délétère et liberticide » qui devrait être « combattu par tous les élus et citoyens attachés à la démocratie et aux libertés. »
« Nous passons de l’absurde au totalitaire », a indiqué pour sa part, Jordan Bardella, le vice-président du RN « Nous avons découvert un projet de loi dans lequel quelques lignes indiquent que si vous n’êtes pas vacciné, alors vos libertés vont se restreindre », a assuré Sébastien Chenu en dénonçant une « dictature sanitaire ». Cette tension dans le rang des opposants est soulevée par un article du projet de loi « instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires » en cas de future pandémie, et qui est passé lundi en Conseil des ministres puis déposé sur la table des parlementaires.
« Il n’est pas question de rendre obligatoire le vaccin »
En effet, le projet de loi prévoit d’instaurer dans l’article 3131-9 du code de la santé publique que « le Premier ministre peut, le cas échéant […] subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif ».
Pour l’opposition, le gouvernement envisage à travers ce projet d’imposer le vaccin alors que selon un récent sondage, 59% des Français n’ont pas l’intention de se faire vacciner contre le coronavirus. Toutefois, pour le Premier ministre Jean Castex, « il n’est pas question de rendre obligatoire le vaccin, ni de le rendre obligatoire de façon détournée », fustigeant la façon dont le RN voit le projet de loi. Par ailleurs, selon Le Pen, « de façon sournoise, ce texte envisage non pas de rendre la vaccination obligatoire, mais d’empêcher toute vie sociale aux personnes qui ne le seraient pas ».
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