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Une française condamnée pour délaissement d’un mineur qu’elle a adopté au Congo

Une quadragénaire, originaire de Fréjus (sud-est de la France) avait en 2018, suivi toutes les procédures et les étapes nécessaires pour adopter un petit garçon dans un orphelinat de Brazzaville au Congo. Toutefois, lors de la première visite de la dame à l’orphelinat, elle a fini par renoncer à l’adoption du petit garçon qui est aujourd’hui âgé de huit (08) ans. « Lors de la semaine que j’ai passée avec lui, il était ingérable », a justifié la quadragénaire à la barre.

Elle a argué par ailleurs, qu’elle ne s’était pas rendue compte de ce que le processus d’adoption qu’elle a réalisé auprès du centre d’accueil, un établissement créé par des religieuses, était définitif. D’après son avocate, Me Juliette Bouzereau, « la prévention de délaissement » pour laquelle sa cliente a comparu, ne tient pas dans la mesure où « la santé et la sécurité de l’enfant » étaient « assurées » dans l’orphelinat où ce dernier a été abandonné par sa nouvelle mère.  

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L’enfant est aujourd’hui français

Selon Me Muriel Gestas qui a défendu les intérêts du petit garçon lors du procès en France, il faut qu’un traitement personnalisé lui soit accordé.  « L’adoption plénière a annihilé tout état antérieur et il est donc aujourd’hui de nationalité française » a-t-elle expliqué, même s’il est toujours dans l’orphelinat au Congo. « Il vaudrait mieux, plutôt qu’un placement en foyer, saisir un juge aux affaires familiales pour qu’il puisse prononcer la déchéance d’autorité parentale et qu’il soit placé ensuite dans une famille d’accueil », a-t-elle préféré face à un accueil de l’enfant en France par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), qui serait proposé par la justice.

10 mois d’emprisonnement avec sursis

La dame a finalement été condamnée à 10 mois d’emprisonnement avec sursis pour délaissement de mineur par le parquet de Draguignan (Var). Le tribunal correctionnel a également requis contre elle, une interdiction d’exercer une activité professionnelle en contact avec des mineurs. En tant qu’assistante sociale dans un service d’action éducative en milieu ouvert, cette dernière a été ainsi privée de son emploi.

2 réponses

  1. Avatar de Mike
    Mike

    Incroyable…

  2. Avatar de GGafGTOKOUN
    GGafGTOKOUN

    C’est bien moins cher payé 10 mois de sursis, pour un délit d’abandon d’un enfant de cet âge !

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