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Une pétition pour la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal cite nommément des associations

Le Sénégal est certes un pays laïc mais la société est profondément religieuse. 94% de sénégalais sont des musulmans. 5% sont de confession chrétienne. Les deux religions sont foncièrement opposées à l’homosexualité. La législation sénégalaise sanctionne également l’union entre individus du même sexe. « Sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 mille à 1million 500 mille quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcée » stipule l’article 319-3 du Code pénal.

Malgré cette disposition, on remarque depuis plusieurs années une certaine tolérance à l’homosexualité au Sénégal. En 2015, la Stratégie Nationale d’Equité et d’Egalité du Genre (SNEG) 2016-2026 a été mis en place pour une société sans discrimination. C’était la première fois que la notion du genre défendue par le lobby LGBT apparaissait dans un programme gouvernemental. En 2016, à la faveur de la révision de la loi fondamentale, un article était introduit dans la nouvelle constitution et instituait le respect des droits d’autrui. L’année suivante, un ministère du genre était créé et l’article 18 du code de Presse modifié défendait aux journalistes de s’en prendre à l’orientation sexuelle d’un individu.

Des condamnations plus lourdes exigées

En 2018, le mot sexe (masculin ou féminin) est retranché des permis de conduire Sénégalais. Tous ces faits font croire au Collectif Sénégalais pour la criminalisation de l’homosexualité que les petits plats sont mis dans les grands pour que les droits des homosexuels soient complètement reconnus par le gouvernement. Il a par ailleurs lancé une pétition qu’il invite les organisations religieuses, la société civile, les sportifs , les fonctionnaires, les artistes et les citoyens lambda, à signer.

La pétition demande la criminalisation de l’homosexualité. En  effet, selon le collectif, les peines prévues dans le code pénal sont de natures délictuelles et ne sont pas assez dissuasives. Une criminalisation de l’homosexualité aboutirait à une condamnation plus lourde allant de 5 à 10 ans de prison, pense le collectif. Actuellement  un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe est puni de peine allant d’un à cinq ans de prison.

Mais dans les faits les auteurs de tels actes même pris en flagrants délits ne font pas plus d’un an de prison déplore le collectif qui a par ailleurs cité nommément les associations homosexuelles au Sénégal.  Il s’agit selon lui de PRUDENCE, d’ESPOIR HOPE, de AIDES-SENEGAL et de ADAMA. Elles sont toutes enregistrées au Ministère de l’intérieur du Sénégal. Ces organisations opèrent sous couvert de la lutte contre le Sida, selon le collectif.

Une réponse

  1. Avatar de Ndiaye Falou mail:falouamindiaye@yahoo.fr
    Ndiaye Falou mail:falouamindiaye@yahoo.fr

    Je voudrai sig.er la pétition;comment procéder?

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