La situation au Tigré, plongé dans une guerre depuis plus de 70 jours, entre d’un côté, l’armée fédérale éthiopienne, les soldats érythréens contre de l’autre côté les dissidents du front de libération du peuple du Tigré (TPLF), sont entachées de graves crimes de guerre, selon les Nations unies. En effet, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filipo Grandi, a fait état de graves violations du droit international.
« La situation va bien au-delà d’une opération de maintien de l’ordre »
La situation a également fait réagir l’Union Européenne qui a corroboré les propos de Filipo Grandi. Sur son blog le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borell, a laissé voir qu’il y avait de possibles « crimes de guerre » dans les conflits au Tigré. Par ailleurs, il a fait savoir qu’il n’était pas uniquement question d’opération de maintien de l’ordre menée par l’armée fédérale éthiopienne, puisque dit-il, « la situation va bien au-delà d’une opération de maintien de l’ordre ». Aussi, a-t-il laissé voir qu’il reçoit de manière fréquente des informations concernant les retours forcés de l’armée érythréenne, des pillages, des violences ethniques, des agressions sexuelles et des meurtres à grande échelle.
Dans ce conflit où l’Etat éthiopien a plusieurs fois réalisé des frappes aériennes au Tigré, l’ONU est intervenu, mais a eu accès qu’à seulement un quart des réfugiés dans la région. Cela suscite son inquiétude s’agissant des réfugiés habitants les autres territoires, surtout après avoir obtenu plusieurs images satellite qui montrent la destruction des camps qui les abritaient.
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