L’intervention sur Golfe TV Africa dimanche dernier du professeur Joël Aïvo, reste au cœur des débats sur les réseaux sociaux et des publications des médias. Et chacun y va de sa compréhension de la partie qui l’a frappé dans cet entretien d’une heure et demie avec le journaliste Sanni Bio. D’aucuns estiment que Joël Aïvo a jeté l’éponge, d’autres ne le trouvent pas prêt, au regard notamment de sa désapprobation du système de parrainage. Pourtant, de bout en bout de sa sortie sur Golfe TV, le constitutionnaliste a décliné les motivations de sa candidature, l’a confirmée et a même décliné les axes de son projet de société.
« Le Bénin a besoin de solution, mais pas renoncement. Renoncer, c’est capituler ». Cette phrase du professeur Aïvo répétée à maintes reprises lors de son dialogue itinérant avec ses compatriotes ces dernières années s’est illustrée par sa posture sur Golfe TV Africa dimanche dernier. Dans un entretien d’une heure et demie avec le journaliste Sanni Bio, le Professeur Aïvo a clairement annoncé qu’il est prêt pour la fonction présidentielle et sa candidature à la prochaine échéance électorale reste la seule option qu’il a sur la table aujourd’hui. « Ça fait un an et demi que je suis sur le terrain … et que je me prépare pour cette échéance … pour aucune raison au monde, je ne peux vendanger l’occasion, la seule qui s’offre à nous aujourd’hui, pour aller chercher notre pays », a-t-il livré aux téléspectateurs de Golfe TV Africa.
L’affirmation de sa volonté d’être candidat ne fut pas le seul temps fort de l’émission de dimanche dernier. Joël Aïvo a également rejeté l’idée de négocier des parrainages auprès des partis de la mouvance présidentielle qui ont presque la totalité des élus ayant prérogative à parrainer les candidats à l’élection présidentielle. « Aucun candidat sérieux dans le cadre d’une élection normale, sincère, sauf si on décide de rentrer dans un simulacre, ne peut se présenter aux portes de l’Union Progressiste et du Bloc Républicain avec son dossier pour les convaincre de la nécessité de lui donner les parrainages pour qu’il aille en compétition face à eux … L’Opposition ne peut pas persuader le pouvoir de la pertinence de son projet pour que le pouvoir accepte de sélectionner les candidats qui vont compétir face à lui et éventuellement le battre (…) ». En réaction à ce refus de compromission, le journaliste Sanni Bio a déduit que le parrainage pourrait être alors le point d’achoppement qui empêche la candidature du professeur Aïvo. D’autres commentaires dans les médias comme sur les réseaux sociaux sont également arrivés à la même conclusion. Mais la suggestion du Constitutionnaliste à son hôte de dimanche dernier reste valable pour tous : « demandez-leur s’ils sont capables d’avancer, d’organiser l’élection sans nous … ».
Le parrainage, prérogative des élus
Refuser de négocier les indispensables parrainages avec les partis de la mouvance présidentielle est une position de principe pour un candidat légaliste issu de l’Opposition. En selon les dispositions du code électoral le parrainage est une prérogative des élus, pas celui des partis. Enaffichant par ailleurs une totale assurance d’être sur la ligne de départ de l’élection présidentielle prochaine, Joël Aïvo suggère une seule chose : lors du dialogue itinérant il n’avait jamais cessé de rassurer ses compatriotes en leur promettant de « déverrouiller le parrainage ». La démonstration semble imminente.
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