Ce Mardi le géant américain des réseaux sociaux, Facebook, annonçait une nouvelle évolution dans le bras de fer politico-commercial qui l’opposait au gouvernement australien. Un contentieux qui était intervenu l’année dernière et qui avait vu une loi être proposée au Parlement pour amendement en décembre dernier. Pour l’essentiel, la nouvelle loi devrait in fine obliger les géants américains de l’Internet notamment Facebook et Google à payer des redevances aux médias australiens pour l’utilisation de leurs contenus. Facebook avait d’abord réagi par une série de censures, fortement critiquée, avant d’annoncer maintenant la levée « du blocage en Australie des contenus d’actualité ».
Un nouvel accord…
Ce Lundi sur un site de la plateforme, Will Easton, directeur général, Facebook Australie et Nouvelle-Zélande, indiquait être « heureux d’avoir pu parvenir à un accord avec le gouvernement australien ». Cet accord ce serait, l’acceptation du gouvernement australien de proposer des amendements au ‘’Code de négociation obligatoire des médias d’information et des plateformes numériques : Projet de loi 2021’’.
Will Easton dans un communiqué de presse avait expliqué en substance que : « Le gouvernement australien a accepté un certain nombre de changements et de garanties qui répondent à nos préoccupations fondamentales. (…)À la suite de ces changements, nous pouvons maintenant travailler à poursuivre nos investissements dans le journalisme d’intérêt public et restaurer les nouvelles sur Facebook pour les Australiens dans les prochains jours ».
…Et l’actualité australienne de nouveau sur Facebook
Un changement de point de vue qui semble montrer que le géant de l’internet a encore une fois réussi à imposer ses désidératas et à faire plier le gouvernement australien. Mais rien n’était encore gagné et il fallait encore que les amendements passent le Parlement. En outre Facebook qui avait à l’élaboration du projet de loi, adopté une position plus radicale en bloquant ou supprimant purement et simplement les liens vers ces médias nationaux, avait dû faire face au mécontentement grandissant de ses usagers tant en Australie qu’à l’international.
Selon une étude faite en Australie, en 2019, ce serait environ 3000 emplois de journalisme qui ont été perdus dans le pays au cours des 10 dernières années, alors que les entreprises de médias traditionnels continuaient de verser des revenus publicitaires à Google et Facebook, qui eux n’ont rien payé pour le contenu diffusé. Mais selon Facebook, la plateforme a généré en 2020, environ 5,1 milliards de références gratuites à des éditeurs australiens d’une valeur estimée à 407 millions de dollars australiens.