Australie : polémique après une décision de Facebook

En Australie, le projet de loi visant à obliger Facebook et Google à payer de l’argent à la presse locale pour ses publications ne passe pas du tout auprès de l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg. Pour manifester son désaccord, le réseau social a coupé sans préavis les pages des groupes de presse australiens ce jeudi matin. Ils n’ont donc pas pu publier de contenu sur la plateforme. Facebook a également supprimé les publications d’utilisateurs avec les liens renvoyant vers les  contenus des médias australiens.

 « La tournure des évènements est alarmante et dangereuse…Couper l’accès à des informations vitales dans un pays tout entier en plein milieu de la nuit est inadmissible » s’égosille Human Rights Watch dans un communiqué. Josh Frydenberg, le secrétaire au Trésor est plutôt surpris. Il affirme que le PDG de Facebook n’a pas évoqué une telle mesure quand il a discuté avec lui du projet de loi le weekend dernier. « Facebook a eu tort, les mesures de Facebook étaient inutiles, brutales, et elles vont nuire à sa réputation en Australie » a-t-il déclaré. Zuckerberg et Frydenberg ont eu un échange « constructif » jeudi matin.

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Des « interprétations divergentes » du projet de loi

Un échange au cours de laquelle les deux hommes ont eu des « interprétations divergentes »  de ce projet de loi. Il faut dire que le texte répond aux plaintes des médias australiens qui accusent Facebook et Google d’anéantir le modèle économique publicitaire qu’ils ont mis en place.  Facebook a retoqué en indiquant que  les publications de la presse ne faisaient pas plus de 4% des contenus consultés par ses utilisateurs. Notons que Google, qui faisait jusque-là de la résistance comme Facebook, a ces dernières semaines, révisé sa position.

Il a signé des accords préventifs avec un certain nombre d’organe de presse notamment le groupe News Corp. La société de Robert Murdoch, magnat de la presse, doit recevoir des « paiements significatifs » de la part de Google en échange de ses contenus. Rappelons que Murdoch possède une grande partie des principaux journaux de ce pays d’Océanie.

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