Birmanie : Biden lance un appel aux généraux et menace

Joe Biden

Le lundi 1er Février dernier, l’armée nationale déposait la femme politique birmane de 75 ans, Aung San Suu Kyi et la mettait aux arrêts. Aung San Suu Kyi était considérée comme la dirigeante « de facto » du pays depuis Novembre 2015. Un coup de force qui ramenait sur le devant la scène politique, le Général Min Aung Hlaing, homme fort du pays en juillet 2018 ; et mettait le pays sous « état d’urgence » pour les 12 prochains mois. Ce vendredi, le président américain fraîchement élu, le  démocrate Joe Biden, dans un message au ton sans équivoques, demandait aux dirigeants militaires birmans de faire machine arrière.

« L’armée Birmane doit renoncer au pouvoir »

Aux élections législatives du 8 novembre 2020, la NLD ( Ligue Nationale pour la Démocratie ), le parti au Pouvoir et celui d’Aung San Suu Kyi, a remporté une majorité dominante de sièges dans les deux chambres législatives. Une victoire cependant, quelque peu entachée par, avaient révélé des observateurs, des  scrutins annulés dans certaines régions du pays pour cause d’insécurité. Ces régions étaient surtout habitées de minorités ethniques. Le parlement nouvellement élu devait tenir sa première session ce 1er février 2021.

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Et ce serait justement ces scrutins annulés qui seraient selon la presse birmane, la raison principale du coup de force de l’armée. Une action que les responsables militaires disaient inscrire dans le cadre constitutionnel des articles 417 et 418 de la Constitution du Myanmar de 2008 . Pour la Maison-Blanche, les raisons évoquées ne tenaient pas la route ; et ce vendredi, Joe Biden dans une déclaration officielle, enjoignait aux militaires birmans de renoncer, purement et simplement, à leur action.

« L’armée birmane doit renoncer au pouvoir qu’elle a saisi(…) Il ne fait aucun doute qu’une force démocratique ne devrait jamais chercher à passer outre la volonté du peuple ou tenter d’effacer le résultat d’une élection crédible » a déclaré en substance le président démocrate américain. Avant d’enjoindre aux putschistes de « libérer les avocats, militants et fonctionnaires (…) détenus, lever les restrictions sur les télécommunications et s’abstenir de toute violence ».

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