Au lendemain de la clôture du dépôt des déclarations de candidatures pour l’élection présidentielle d’avril 2021, le Juriste Nourou-Dine Saka Saley est montré au créneau pour partager ses constats. C’est à travers un audio fait ce vendredi 5 février 2021 et qui fait le tour des réseaux sociaux. Il fait quatre constats. Le premier, concerne les primaires au niveau des partis politiques. «Je constate que plusieurs partis notamment la FCBE et Les Démocrates ont fait l’effort des processus internes faisant ainsi vivre la démocratie en leur sein ».
Pour lui, «exprimer et évaluer les passions et les prétentions ne se font pas comme de l’eau ». Il estime que le tumulte est logique en pareil circonstance sinon, «ce serait plutôt une imposition de candidature et non une désignation démocratique ». Il fait le constat que «le renouvèlement générationnel qui a été contrôlé à défaut d’avoir pu être étouffé lors des législatives de 2019, s’est finalement imposé au pouvoir ». A l’en croire, cette imposition au pouvoir s’est matérialisée par «l’invasion de candidats quasiment et majoritairement tous en deçà des 50 ans en dehors du duo présenté par le pouvoir qui lui, est plutôt soixantenaire ».
Nourou-Dine Saka Saley constate aussi que «malgré l’absence des figures féminines auxquelles nous étions habitués depuis l’élection de 96, un nombre plus grand de candidatures féminines avec notamment et évidemment à madame Françoise Bayido auto déclarée candidate unique et au parti Les Démocrates qui a désigné madame Reckya Madougou en qualité de candidate leader du duo ». Il fait également le constat que les verrous n’ont pas découragé ou freiné les Béninois de revendiquer et exprimer leur désir et acte citoyen de participer à la gestion des affaires publiques de leur pays. Nourou-Dine Saka Saley constate enfin que «l’atmosphère est inhabituelle, faite d’incertitudes et de craintes renforcées par des arrestations croissantes et un déploiement sécuritaire tout aussi inhabituel». Et il estime que «nous nous orientons vers une grave crise politique si nous ne nous asseyons pas pour nous parler».
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