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Nucléaire : le message de l’administration Biden à l’Iran

En 2015, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Allemagne, l’Union européenne et l’Iran convenaient d’un plan d’action global conjoint : c’est l ‘« accord nucléaire iranien ». Un accord d’une portée diplomatique majeure en ce sens qu’il permettait d’avoir le contrôle sur l’une des technologies nucléaires les plus potentiellement dangereuses pour la sécurité mondiale. L’Iran avait alors accepté de limiter ou d’éliminer ses sources d’uranium enrichi en échange d’un allégement financier et économique des sanctions de l’ONU.

Mais les USA entretemps s’étaient retirés et depuis l’accord de 2015, avait constamment battu de l’aile ; avec l’Iran montrant de plus en plus de velléités à s’affranchir d’une tutelle internationale. Le président Biden, voulant marquer  sa rupture d’avec l’administration précédente avait dit être favorable à un retour à la table des discussions. Mais Téhéran se  fait désirer.

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L’administration Biden prévient…

En 2018, le président Trump dans un pied de nez magistral à la co-entreprise diplomatique, taxait l’accord de 2015 de « l’un des accords les plus incompétents que j’ai jamais vu ». Dans la foulée, le président républicain, sortait son pays de l’Accord et réimposait unilatéralement des sanctions contre la république islamique. Selon Trump, Téhéran utilisait l’aide financière, y compris l’argent des exportations de pétrole, pour soutenir les organisations terroristes au Moyen-Orient et déstabiliser la région.

Mais le fait est que, depuis le retrait des USA de l’Accord, l’Iran par défi aux USA, a selon les observateurs enrichi le combustible nucléaire au-delà des limites convenues par l’accord de 2015. Au point d’être bientôt, de l’avis des experts de l’AIEA, à même de disposer de l’arme atomique, si ce n’était déjà fait. Le retrait des USA avait donc été plus contre-productif, qu’autre chose.

Biden voulant remédier à cela, n’a pas caché son désir de revenir dans l’accord, et avait approuvé une réunion de travail dans ce sens proposée par la partie européenne. Mais Téhéran dédaignant l’invitation, avait fait savoir qu’aucune discussion n’était pour le pays digne d’intérêt, si les sanctions américaines unilatérales imposées, n’étaient au préalable levées.  

Ce mercredi  Ned Price, porte-parole de la diplomatie américaine, avait tenu à redire au cours d’un point de presse à la Maison-Blanche que pour le président Biden, le « moyen le plus efficace » de garantir que l’Iran ne pourrait jamais acquérir une arme nucléaire demeurait « la diplomatie ». Mais avait également tenu à prévenir Ned Price, « la patience » des USA «  n’est pas illimitée ».

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