Téhéran a annoncé ce mardi qu’il ne coopérerait plus avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui surveille la production du stock nucléaire de l’Iran. « La loi est entrée en vigueur ce matin », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, à la télévision d’État. « Nous ne leur avons jamais donné de vidéo en direct, mais (des enregistrements) ont été donnés quotidiennement et hebdomadairement », a ajouté le ministre en référence à l’accès de l’AIEA aux vidéos enregistrées par des moniteurs.
« L’enregistrement de notre programme (nucléaire) sera conservé en Iran, » a-t-il martelé. Précédemment, l’Iran avait partagé des images de vidéosurveillance de ses installations nucléaires gouvernementales avec les inspecteurs de l’AIEA. Toutefois, les responsables iraniens ont annoncé qu’ils conserveront désormais les enregistrements pendant trois mois et ne les remettront que dès que les sanctions unilatéralement imposées par les États-Unis seront levées.
« Il s’agit d’avoir une conversation sur la voie à suivre »
Cette annonce faite par Téhéran est considérée comme une mesure pour faire pression sur les États-Unis pour qu’ils reviennent à l’accord nucléaire iranien de l’ère Obama. Il s’agit en effet d’un accord multinational mis en place pour préserver la transparence entre les pays occidentaux et Téhéran en ce qui concerne les capacités nucléaires. Il y a trois ans, l’ancien président américain Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’accord, arguant qu’il était coûteux et inutile.
Par ailleurs, l’administration Biden a récemment annoncé qu’elle participerait aux discussions avec l’Union européenne sur la renégociation de l’accord. « Il s’agit d’avoir une conversation sur la voie à suivre » a déclaré la semaine dernière, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psakdis. Toutefois, la plupart des experts préviennent qu’une percée diplomatique avec l’Iran sur les négociations nucléaires pourrait être difficile à réaliser.
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